P-au-P., 17 nov. 06 [AlterPresse] --- Des chefs de groupes armés bien connus de Cité Soleil, vaste bidonville de la périphérie nord de la capitale, ont dirigé ce 17 novembre une manifestation contre la présence des casques bleus de l’ONU et le retour au pays de l’ancien président Jean Bertrand Aristide.
Les manifestants ont pu défiler pendant environ une heure dans diverses rues de Cité Soleil, malgré l’opposition des troupes de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) qui avaient quadrillé le secteur tôt dans la matinée.
Parmi les chefs de gangs vus en tête de la manifestation, on pouvait remarquer Amaral Duclona et « Général Toutou » ainsi connu. Ce dernier opérait auparavant au Bel-Air, un quartier sensible du centre de la capitale où règne depuis quelque temps un certain calme.
Des coups de feu ont été entendus tout au long de la manifestation. Une marchande ambulante a été blessée. Celle-ci aurait été atteinte, selon ses dires, d’une balle tirée par un agent de la MINUSTAH.
C’est la deuxième manifestation de ce genre conduite par des chefs de groupes armés de Cité Soleil en l’espace d’une semaine. Le plus grand bidonville de Port-au-Prince demeure, plus de deux mois après le lancement par l’administration du président René Préval d’un nouveau processus de désarmement, l’un des endroits les plus dangereux de l’aire métropolitaine.
Pas plus tard que le 10 novembre dernier, deux soldats jordaniens de la MINUSTAH ont été abattus par des inconnus armés dans la zone du Parc industriel, non loin de Cité Soleil.
Le conseil de sécurité des Nations Unies a tenu le 16 novembre des consultations à huis clos sur Haïti. Durant la journée les membres du conseil ont exprimé leur consternation en réaction à la mort des deux casques bleus jordaniens. [vs gp apr 17/11/2006 22:00]
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