P-au-P., 15 nov. 06 [AlterPresse] --- Un nouveau représentant spécial adjoint principal du secrétaire général des Nations Unies en Haiti, le brésilien Luiz Carlos da Costa, prend ses fonctions ce 15 novembre, selon ce qu’annonce le service de nouvelles de l’ONU.
La nomination de Luiz Carlos da Costa au poste de représentant spécial adjoint principal pour la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) a été rendue publique le 10 novembre dernier par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.
Il y a 8 mois, l’Américain Lawrence G. Rossin avait été investi à ce même poste. Aucune information n’a été communiquée à propos d’une éventuelle nouvelle affectation de Rossin.
Le Brésil a le commandement militaire des troupes de la MINUSTAH, à travers le général José Elito Carvalho Siqueira.
Le brésilien da Costa a fait « une longue et brillante carrière aux Nations Unies », souligne un communiqué de l’organisme mondial. Il était depuis septembre 2005 le représentant spécial adjoint en charge des opérations et des activités relatives à l’état de droit pour la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).
Luiz Carlos da Costa a auparavant été directeur de la division du soutien logistique au bureau de l’appui aux missions au département des opérations de maintien de la paix à New York (juin 2003-août 2005) et directeur de l’administration de la mission des Nations Unies au Kosovo (juillet 2000-août 2001).
Depuis 1969, le diplomate brésilien a occupé plusieurs postes au Siège des Nations Unies, notamment au sein du service de la gestion des ressources humaines et du département des services de conférences.
Luiz Carlos da Costa prend ses fonctions en Haiti dans un contexte encore marqué par la violence et des agitations. Les Nations Unies viennent juste de condamner le meurtre de deux soldats jordaniens, abattus le 10 novembre dernier, dans le secteur nord de la capitale haitienne.
Les deux casques bleus, ont été abattus à bout portant, a affirmé le 14 novembre, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Marie Guéhenno.
Environ 208 personnes, dont 17 femmes et 6 enfants ainsi que 11 policiers et 2 agents de sécurité, sont mortes de la violence armée enregistrée à Port-au-Prince et ses zones environnantes entre juin et septembre 2006, selon un décompte de la Commission épiscopale nationale Justice et Paix (JILAP) de l’Eglise catholique romaine d’Haïti.
Plusieurs manifestations accompagnées de menaces armées ont également eu lieu dans certains quartiers réputés volatiles. [gp apr 15/11/2006 10:00]