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Haïti : Atelier de travail pour la réduction de la violence faite aux femmes

P-au-P, 14 Nov.06 [AlterPresse] --- Un atelier de travail pour la réduction de la violence faite aux femmes en Haïti s’ouvre à Port-au-Prince, ce 14 novembre 2006, à l’initiative du Ministère à la Condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF) et d’autres ministères partenaires, annonce, à l’agence en ligne AlterPresse, Rachel Elien (à gauche sur la photo), attachée de presse au MCFDF.

Cet atelier vise à produire des recommandations en vue de politiques publiques et d’actions institutionnelles coordonnées sur la prévention, la prise en charge et la réinsertion des victimes de la violence faite aux femmes.

Les premiers résultats d’une étude de terrain, menée dans l’Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est d’Haïti par deux expertes latino-américaines, Soledad Larrain (ancienne vice-ministre au Chili - au milieu sur la photo) et Elisa Fernandez du Costa Rica (à droite), serviront de document de référence pour les participantes et participants à l’atelier de ce 14 novembre 2006.

Pour réaliser cette étude, les expertes ont utilisé une méthodologie basée sur des critères spécifiques ayant trait à la violence, dont des critères de population, explique Elisa Fernandez.

Des efforts de coordination entre les secteurs sociaux haïtiens et le gouvernement sont déjà entrepris en vue d’adopter un plan national de lutte contre la violence faite aux femmes, souligne l’experte costaricienne, détentrice d’une maîtrise en politiques publiques et ayant accumulé huit années d’expérience dans la préparation et l’exécution de projets dans les domaines de la santé publique et de la santé physique.

« Nous avons été appelées pour conduire une étude sur la violence faite aux femmes en Haïti », rappelle Elisa Fernandez lors d’une rencontre avec des journalistes de la presse écrite et en ligne.

« L’objectif de cette étude est d’analyser et de voir comment on peut contribuer à réduire la fréquence de la violence faite aux femmes, voir comment on peut améliorer les facteurs de prévention ainsi que les facteurs d’intervention psychosociale », poursuit la spécialiste en politiques publiques.

Dans le cadre de cette démarche, Fernandez signale que la première étape de l’étude a consisté à dresser un état des lieux, travailler avec les différents acteurs en vue de définir des réponses pertinentes et de formuler des recommandations.

Initiée en mai 2006 sur demande du Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, l’étude sur la violence faite aux femmes est financée par la Banque interaméricaine de développement (BID), précise Soledad Larrain.

Les expertes ont travaillé sur la situation des femmes dans les villes de Gressier (Ouest), Ouanaminthe (Nord-Est) et Jacmel (Sud-Est d’Haïti), avec l’appui d’autres institutions haïtiennes, comme la Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA), auteure de plusieurs rapports dans le domaine de la violence faite aux femmes dans la république caribéenne.

« Dans le Sud-Est, SOFA est une actrice très importante pour nous », reconnaît Elisa Fernandez.

L’atelier de travail du 14 novembre 2006, au cours duquel seront présentés les résultats préliminaires de l’étude conduite dans trois régions d’Haïti, est organisé par les autorités gouvernementales haïtiennes en prélude à la Journée internationale contre les violences faites aux femmes le 25 novembre de chaque année. [do rc apr 14/11/2006 7 :30]