Extraits du discours d’investiture du Recteur,
le Rév. P. Yves Voltaire [1]
Soumis à AlterPresse le 6 novembre 2006
(…)
1. Hommage aux fondateurs et membres de l’UPSH
Je voudrais tout d’abord rendre un hommage bien mérité aux fondateurs et fondatrices de l’UPSH, à mes prédécesseurs ainsi qu’à mes collaborateurs et collaboratrices. En jetant un premier coup d’oeil sur les dossiers de l’UPSH et en faisant depuis trois semaines de l’observation participante au milieu des étudiants et enseignants-chercheurs j’ai été frappé par trois choses : la volonté d’apprendre manifestée par les étudiantes et étudiants, le désir de servir démontré par les enseignants-chercheurs et les structures mises en place pour le fonctionnement de cette Université. Tout cela a été réalisé durant les 7 dernières années, 1999-2006, marquées au niveau régional et national par une grande instabilité de nos institutions politiques et éducatives. C’est pourquoi de tout coeur je dis : Compliments et Merci !
Compliments et Merci à Mme Florence Pierre-Louis, directrice de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La confiance que vous placez en moi et en la nouvelle équipe responsable de l’UPSH et vos sages recommandations nous stimulent dans l’engagement que nous prenons aujourd’hui. Nous souhaitons travailler, comme il se doit, en étroite collaboration avec vous. D’ores et déjà, je vous invite, en ma qualité de recteur de l’UPSH, à venir rencontrer les doyens et les enseignants-chercheurs de nos 3 facultés pour une journée de travail et de dialogue sur les défis et orientations de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au niveau national et à l’Université Publique du Sud. Merci de nous encourager à construire ensemble dans le Grand Sud une citadelle de la connaissance scientifique.
Nous vous prions, Madame la Directrice, de bien vouloir transmettre nos Félicitations et remerciements au Ministre de l’éducation nationale, M. Gabriel Bien-Aimé. Nous savons combien il a à coeur de poursuivre ce projet de l’Etat haïtien, commencé sous le premier gouvernement Préval-Alexis, de décentraliser l’enseignement supérieur public au service du développement durable du Grand Sud. Nous comptons sur son appui pour aller rapidement de l’avant notamment dans la construction d’un campus universitaire moderne.
Compliments et Merci à mon confrère Dr Micial Nérestant pour le travail de Titan qu’il a accompli durant les 5 premières années de cette institution. Tous nos hommages et Remerciements à son successeur Dr Pierre-Michel Laguerre qui a aidé l’UPSH à traverser ce que j’appellerais sa crise d’enfance et qui vient d’être promu directeur général de l’éducation nationale. Une telle promotion rejaillit sur l’UPSH et nous stimule tous à aller de l’avant au service de l’éducation permanente de notre peuple. Aussi, je vous invite, chers étudiants et collaborateurs, à montrer notre reconnaissance à M. Pierre-Michel Laguerre en vous mettant debout pour l’applaudir chaleureusement. Directeur Laguerre nous fait l’honneur de rester membre de notre corps professoral surtout à la Faculté des Sciences de l’éducation, cela ne fait qu’augmenter le prestige de l’UPSH. Merci M le Directeur Général de l’Education nationale pour cette fidélité dans votre amour pour nos étudiants.
Un Merci spécial aux autres membres du Comité de Coordination qui ont assuré pendant plus de deux ans la gestion de l’UPSH : M.Lanau Labady, M.Macul Despierre et M. Gédéon Anthony ; a notre comptable, M. Pierre Gerson Louis, a notre secrétaire-registraire Mme Jostanie M. Damas, et a notre secrétaire bibliothécaire Mme Ela Thys Adelson. Si l’UPSH est ce qu’elle est aujourd’hui c’est en grande partie grâce à votre compétence et à votre dévouement. Soyez-en remerciés ! M. Lanau Labady en particulier a rempli la fonction de responsable de la Faculté des sciences de l’éducation et de coordonnateur général adjoint. La reconnaissance est la mémoire du coeur. Veuillez recevoir M. Labady l’expression de notre reconnaissance la plus profonde pour votre participation active à la fondation de ce patrimoine culturel de la région du Sud d’Haïti.
Un grand Merci également aux membres de notre personnel de base qui assure l’indispensable sécurité et propreté de notre institution. M. Dieumet Mérolien et Mme Bertilde Amazan, Compliments ! Continuez à être pour nous des modèles de simplicité et d’honnêteté professionnelle. (Applaudissements). Merci aux responsables du Lycée Claudy Museau qui acceptent de nous céder leurs locaux pour cette oeuvre universitaire, o combien importante.
Le poids académique d’une université se mesure en grande partie à la qualité de l’enseignement et de la recherche scientifique qu’on y pratique. Si 3 promotions ont pu déjà sortir de l’UPSH c’est grâce au dévouement et à la compétence de nos enseignants-chercheurs. Compliments et Merci à chacun de vous. Je suis heureux de collaborer avec vous à rendre l’UPSH plus performant en mettant sur pied un Conseil scientifique, un laboratoire de recherche et toute autre initiative qui peut renforcer votre attachement à une institution de grand renom.
La raison d’être d’une université ce sont les étudiants et étudiantes. Je suis heureux d’apprendre, très chers étudiants et étudiantes de l’UPSH, que vous êtes au nombre de 1.300 et que vous venez du Sud, du Sud-est, des Nippes et de la Grand’Anse. Comme vous, je suis un jeune, jeune surtout d’esprit et de coeur, de cette région. Originaire de Miragoane, j’ai été élevé au Collège Frère Odile Joseph et au Collège St Jean , puis enseignant au Collège St Jean, au Lycée Philippe Guerrier et à l’école Normale des Cayes, puis enseignant-chercheur et aumônier à la faculté d’agronomie de l’Université Notre Dame d’Haïti. Je suis toujours heureux de retrouver dans cette ville quelques anciens condisciples, quelques anciens professeurs et quelques anciens étudiants. Je suis fier d’avoir eu comme membre des Ti Kominote Legliz que j’ai animées dans la ville des Cayes Claudy Museau dont ce lycée honore la mémoire de son martyre. Je me réjouis donc, bien chers étudiants et étudiantes de collaborer avec vous à vous doter d’une formation technique et universitaire rigoureuse et profonde, dans cette belle ville des Cayes, symbole notamment de la réconciliation entre Geffrard et Dessalines au Camp Gérard et de la solidarité de Pétion envers Bolivar, d’Haïti envers l’Amérique latine.
Un grand merci à tous nos amis connus et anonymes, qui ne cessent de soutenir l’UPSH et dont certains formeront bientôt son Conseil Consultatif. Un merci tout à fait spécial à Mgr Alix Verrier, Evêque des Cayes, qui a accepté, dès la naissance de cette institution, que des prêtres de son diocèse non seulement y enseignent ou y étudient mais encore prennent des responsabilités au niveau de sa direction. Félicitations et Merci, Mgr Verrier, de mettre ainsi en pratique l’enseignement de l’évangile et de la doctrine sociale de l’église qui accordent une place prioritaire à l’éducation intégrale des jeunes de notre société.
Félicitations et Merci enfin aux membres de la presse écrite, parlée et télévisée pour leur appui médiatique aux activités académiques et culturelles de l’UPSH. J’ai été content d’apprendre que plusieurs journalistes sont de brillants étudiants des différentes facultés de l’UPSH. Continuez ainsi, chers amis de la presse, à bien vous équiper pour remplir votre noble et difficile mission de bien informer notre peuple et de participer à son éducation intégrale.
2. Vocation de l’UPSH à Fome tèt ak Bati kay lakay
Bien chers amis, vous attendez sans doute du Recteur qu’il vous dévoile les grandes lignes de son programme d’action. Laissez-moi vous confier que beaucoup d’entre vous ont su avant moi que cette responsabilité allait m’être proposée. En effet, je l’ai appris seulement au début d’octobre, en rentrant d’une Conférence que le gouvernement norvégien et le Conseil des Eglises de Norvège m’avaient invité à donner à Oslo sur la reconstruction des relations haitiano-dominicaines, sujet de ma thèse de doctorat en sociologie à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris. Après avoir obtenu l’autorisation de mon Evêque, j’ai tout de même accepté librement et avec joie de prendre cette responsabilité, même si j’avais déjà planifié autrement l’année académique au milieu des paysans de la paroisse de Paillant. Pourquoi l’ai-je tout de même accepté ? Sincèrement, je l’ai fait par amour des jeunes et parce qu’elle entre dans le cadre de ma mission d’éducateur chrétien. Je n’arrive donc pas à l’UPSH avec un programme d’action déjà ficelé à imposer à quiconque. Je voudrais tout de même d’entrée de jeu déposer sur la table du dialogue quelques concepts et les grandes orientations que j’aimerais approfondir et concrétiser avec vous durant le temps que je passerai au rectorat de l’UPSH.
Je m’inspire de la commémoration du bicentenaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, fondateur de l’Etat haïtien, pour formuler ma vision de la mission de l’UPSH. Je m’associe à plusieurs collègues universitaires pour reconnaître que Dessalines vivant dans le contexte d’aujourd’hui choisirait comme slogan:Fome tèt ! Bati kay lakay ! Fome fanm ak gason ki gen tèt, epi ki gen bon kè ! Paske gen bon tèt san kè a pa bon tou, se lave men siye l atè. Konstwi kay ekoloji, ekonomi, politik, jistis lakay byen dyanm pou zòt pa fin pranl nan men nou nèt. L’UPSH selon moi doit contribuer scientifiquement à Fome tèt ak bati kay lakay au service du grand sud, du reste d’Haïti , de l’île Quisqueya, de la Caraïbe et du monde..
Que signifie : Fome tèt ? Fome tèt signifie pour moi, former des citoyens et citoyennes universitaires haïtiens intègres, intégraux, intégrés et intégrateurs.
Intègres, parce que compétents et consciencieux, ils pratiquent l’éthique professionnelle dans la recherche de la vérité.
Intégraux, parce qu’ils développent leurs différentes potentialités corporelles, affectives, intellectuelles, morales et spirituelles.
Intégrés, parce que de façon autonome et créative, ils se mettent au service de leurs communautés en créant diverses entreprises
Intégrateurs, parce qu’ils contribuent à combler le fossé créé par l’exclusion entre riches et pauvres et participent à la mondialisation de la solidarité et du respect des droits humains, à l’exemple du Prix Nobel de la Paix 2006, le professeur Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank au Bangladesh.
Que signifie : Bati kay lakay ? En bref, il s’agit de contribuer au développement intégral durable de notre pays et de notre nation en maîtrisant les outils technologiques et scientifiques modernes, et en valorisant nos immenses richesses culturelles. Nous contribuerons ainsi à freiner la fuite des cerveaux (brain drain) vers l’extérieur et nous participerons à ce que Léopold Sedar Senghor appelait “le rendez-vous du donner et du recevoir” dans la construction de la civilisation de la paix et de l’amour.
Dans une conférence que votre Doyen d’alors m’avait invité à donner aux étudiants en 2002, à mon retour de mes études doctorales à Jérusalem, à Paris, à Genève et à Johannesburg, je vous avais parlé, vous vous en souvenez peut-être, du concept de reconstruction intégrale. Fome tèt ak konstwi kay lakay signifie au fond contribuer à la reconstruction intégrale de nos mentalités et de nos structures sociales dans l’esprit de la devise de l’Unesco : “Puisque c’est dans les esprits que commencent à s’ériger les murs de la haine, des préjugés, des violences et des guerres c’est d’abord dans les esprits que l’on doit commencer à les abattre par la promotion de la science, de la communication et de l’éducation à une culture de la paix”.
Telles sont les valeurs qui, à mon humble avis, doivent imprégner la culture institutionnelle et la mentalité de citoyen universitaire haïtien que nous entretiendrons dans la communauté éducative de l’UPSH tout en tenant compte des grandes orientations du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, spécialement de la direction de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce sera, je pense un apport de qualité pour le dépassement du bovarysme culturel négatif fustigé par le Dr Jean Price-Mars dans « Ainsi parla l"Oncle » et qui sévit encore chez nous.
Mais concrètement, comment allons nous procéder pour y arriver, spécialement durant cette année académique 2006-2007 ?
3. Objectif 2006-2007 : Consolider et améliorer les ressources et structures de l’UPSH
Sur le long chemin que l’UPSH est appelé à parcourir, je vous propose, en accord avec la nouvelle équipe responsable, d’atteindre cette année un objectif qui est à notre portée : Consolider et Améliorer les ressources et structures de l’UPSH. Pour arriver à faire cette consolidation et amélioration des ressources et structures déjà présentes à l’UPSH, je vous invite à prendre ensemble deux moyens.
1. Nous entreprendrons d’abord une auto-évaluation participative à tous les niveaux de notre institution. Ce sera un exercice simple mais scientifiquement conduit en utilisant les ressources méthodologiques des sciences sociales. Cette auto-évaluation nous permettra d’identifier les ressources et les mécanismes de fonctionnement de l’UPSH pour les renforcer ou les reformer. Cela nous amènera à établir dans chaque domaine les priorités et les urgences pour cette année académique et un plan stratégique d’action pour les années à venir.
2. Tout en menant cette auto-évaluation, nous continuerons à fonctionner en nous efforçant toujours de pratiquer la bonne gouvernance universitaire. Ainsi, dès maintenant nous aurons parmi nos principales préoccupations de poursuivre les démarches nécessaires pour :
1- finaliser les statuts de l’UPSH en prévoyant la constitution d’un Conseil scientifique et d’un laboratoire de recherche scientifique, en étudiant aussi la possibilité d’intégrer dans le nom de l’Université la mémoire de Pétion et de Bolivar. Ainsi, UPSH deviendra peut-être un jour UPBSH, Université Pétion et Bolivar du Sud d’Haïti.
2- stimuler la participation financière, académique et culturelle de chaque étudiant à sa formation intégrale et à la bonne marche de l’UPSH
3- initier les nouveaux étudiants et étudiantes à l’idéal et à la vie de citoyen universitaire haïtien intégré, intégral, intégré et intégrateur, ce qui représente davantage qu’une mise à niveau universitaire
4- encadrer les finissants dans la rédaction de leur mémoire de licence
5- stimuler la formation permanente et l’engagement des enseignants-chercheurs de l’UPSH
6- poursuivre les démarches pour améliorer la qualité de notre bibliothèque et augmenter la subvention de l’état à l’UPSH et entreprendre la construction d’un campus universitaire moderne.
7- former et encourager le conseil consultatif à accompagner l’UPSH de son soutien moral et financier et dans la promotion de l’excellence académique dans la recherche de la vérité.
8- commencer a explorer les possibilités de développement de l’institution dans d’autres villes et à d’autres branches de la connaissance scientifique, notamment les sciences de l’environnement, la technologie agro-alimentaire, les technologies médicales , les sciences informatiques, les sciences économiques et sociales et les sciences politiques.
9- organiser et diffuser dans la presse les résultats de journées scientifiques, de séminaires et de colloques en réponse prioritairement aux problèmes concrets du développent durable de la presqu’île du Sud d’Haïti, tout en accordant une place de choix à la recherche fondamentale.
10- Intégrer l’UPSH dans le réseau universitaire de l’Unesco et l’Association des Universités Francophones, tout en établissant des liens d’échange entre les universités locales, aux Cayes et à Port-au-Prince et en recherchant des bourses d’études à l’étranger pour le perfectionnement permanent de nos étudiants et étudiantes, et de nos enseignants-chercheurs.
Mezanmi ala anpil Defi yo anpil. Men chak ayisyen konnen kijan yo manje yon plat mayi moulen cho. Lawonyay ! Lawonyay ! Si mayi a kwit ak sos kalalou menm, na sonje : Yon sèl dwèt pa manje kalalou. Epi tou, men anpil chay pa lou !
4. Une équipe dynamique pour atteindre les objectifs de l’UPSH
En effet, pour nous accompagner sur cette route, je suis heureux d’avoir avec moi une équipe de futurs doyens compétents, motives et dynamiques. Merci M. Macul Despierre d’avoir accepté d’être responsable de la faculté de gestion –administration. Vous êtes un spécialiste expérimenté de la gestion urbaine et régionale. Continuez à nous aider à former les techniciens de la bonne gouvernance pour nos entreprises privées et publiques du Grand Sud. Merci M. Gédéon Anthony de mettre le dynamisme de votre jeunesse et votre formation juridique à la bonne marche de la faculté des sciences juridiques et de l’UPSH. Au P. Jean Marcel Louis, nous disons Bienvenue à l’UPSH et Merci d’avoir accepté d’être responsable en attendant d’être installé comme doyen de la faculté des sciences de l’éducation. P. Jean Marcel Louis a été, entre autres, directeur fondateur du lycée de Fonds des Nègres, Coordonnateur de la Caritas ou pastorale sociale du diocèse du Sud. Il vient de décrocher une habilitation au doctorat en sciences de l’éducation à l’Institut catholique de Paris et nous l’avons pour ainsi dire attrapé à sa descente d’avion. Nous remercions encore une fois l’évêque des Cayes de l’autoriser à mettre ses compétences et son expérience au service de cette Université régionale encore en fondation.
Cette équipe responsable, se caractérise, je pense, par le fait qu’elle est composée de gens qui ne sont pas seulement des maîtres ou des docteurs mais aussi des modèles significatifs et éthiquement cohérents, témoins de la lutte de nos jeunes et de notre peuple pour la vie, la démocratie, la justice et la vérité. Rappelons-nous toujours, donc, en paraphrasant une belle pensée du pape Paul VI que : Les jeunes d’aujourd’hui ont moins besoin de maîtres ou de docteurs que de témoins de la vie. Et s’ils reconnaissent quelqu’un comme maître ou docteur c’est parce qu’ils voient en lui un témoin de la vie et de la vérité. Chers collègues, chers enseignants-chercheurs, Maîtres ou Docteurs nous sommes appelés à l’être de mieux en mieux mais surtout soyons de plus en plus pour les enfants et les jeunes haïtiens des témoins de la vie en plénitude.
Bien chers amis,
N’en déplaise à d’éminents savants athées ou agnostiques, je pense que l’harmonie entre la raison et la foi, la science et l’amour est un atout majeur pour ce difficile voyage dans l’enseignement supérieur et technologique que nous entreprenons ensemble dans le Sud d’Haiti. Un feu m’habite et je voudrais vous le communiquer ou le renforcer chez vous durant mon parcours avec vous au rectorat de l’UPSH. C’est celui qui habitait Jésus de Nazareth et que Paul de Tarse, cet éminent docteur du judaïsme et du christianisme, traduit si bien dans l’hymne de son épître aux Corinthiens :
“Quand je parlerais toutes les langues du monde……Quand j’aurais la science de tous les mystères et de toute la connaissance……s’il me manque l’amour, je ne suis rien.” (1Cor 13,1-2). Aussi le souhait que je formule en ce beau jour, en ce jour bénit, pour moi-même et pour tous mes collaborateurs et collaboratrices de l’UPSH c’est que les étudiants et étudiantes découvrent toujours en moi et en chacun de nous non seulement un enseignant-chercheur, un doyen ou un recteur qui les forme rigoureusement à la pratique des méthodes scientifiques des différentes disciplines de la connaissance de la vérité mais aussi quelqu’un qui les aime beaucoup et qui aime notre chère Haïti.
Les Cayes,
3 nov. 2006
[1] sociologue, psycho-éducateur et théologien bibliste