Español English French Kwéyol

Haiti : Les victimes de graves inondations à Gros Morne interpellent les autorités

Les habitants de plusieurs localités de Gros Morne (Artibonite, Nord) vivent dans la peur la plus absolue depuis les inondations du 24 au 26 octobre derniers, causées par de fortes pluies accompagnant une onde tropicale. Les eaux en furie de plusieurs rivières traversant la commune, particulièrement la Mancelle, ont fait au moins deux disparus et endommagé ou emporté de nombreuses maisons, selon les témoignages.

Aujourd’hui, 34 quartiers de Gros-Morne sont en danger et sont exposés à des glissements de terrain et ne pourraient supporter de nouvelles inondations. Voilà pourquoi, dans la note qui suit, les victimes réclament l’intervention des autorités pour éviter le pire.

Note émise par les représentants des victimes

Document recu par AlterPresse le 8 novembre 2006

Du 24 au 26 Octobre 2006, des pluies diluviennes se sont abattues sur la ville de Gros-Morne et sur certaines de ses 8 sections communales.

Les rivières grossissaient et se convertissaient en de véritables fleuves et provoquaient d’importantes inondations.

Ces rivières coulaient en désordre, débordaient et atteignaient une intensité inimaginable, menaçant de dévaster totalement les espaces agricoles et d’éliminer à tout jamais les secteurs habités. La plus déferlante des rivières qui baignent la ville de Gros-Morne est connue sous le nom de Rivière Mancelle.

Cette rivière a laissé de deux cents mètres son lit habituel et inondé toutes les habitations alignées sur le côté gauche de la Rue Hyppolite.

Les eaux folles de cette rivière violentaient 6 de ces habitations et les emportaient avec véhémence à la mer. Elles détruisaient une grande quantité de maisons et mettaient 34 habitations en situation d’effondrement.

Aujourd’hui ces maisons courent le risque de s’effondrer dans des éboulements que pourraient causer toute nouvelle inondation.

Les habitants de la Rue hyppolite gardent leur cœur sur la langue, craignant que quelques gouttes de pluie emportent les 34 habitations à la mer et laissent les habitants à l’état de sans abris. Tandis qu’ils ne sont pas en mesure de construire ni d’affermer d’autres logis.

Pour retenir tout éventuel éboulement des digues et prévenir de nouveaux dégâts, Il suffirait de mettre en place un système de gabionnage parfaitement soudé aux abords des digues. Les habitants n’ont pas les moyens d’entreprendre une telle opération.

Ils sont obligés de soumettre leur problème à l’appréciation de l’Etat local, à celle de l’Etat central, à la pitié des instances concernées tant nationales qu’internationales via la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTHA). Ils sollicitent l’intervention rapide de ces instances, pour empêcher qu’ils soient à nouveau victimes.

Pour les victimes :

Brutus Mercius
Mme Alexis Charles
Emmanuel Fortunat