P-au-P, 06 nov. 2006 [AlterPresse] --- Un important festival cinématographique baptisé « Festival Film Jakmel » aura lieu, du 24 novembre au 1er décembre 2006, dans la principale ville géographique située à 118 km au sud-est de la capitale, informent les organisateurs en conférence de presse, donnée le 31 octobre 2006, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Tout au long de ce festival, qui est à sa troisième édition, 92 longs et courts métrages de réalisateurs haïtiens et étrangers seront projetés.
Lors de la deuxième édition en 2005, quelques 100 courts et longs métrages en provenance de plus de 30 pays, dont Haïti et d’autres pays des Caraïbes, ont été projetés du 9 au 16 juillet 2005.
Parmi les productions cinématographiques, qui doivent être présentées cette année 2006, on dénombre 13 films haïtiens, dont « La Victime » de Sylvio Tessier, « Le Président a-t-il le Sida » ? d’Arnold Antonin, « La Rebelle » de Sacha Parisot, « Un Certain bord de mer » de Mario Delatour, « Café au Lait » de Georges David Jiha « Gonaïves : Yon Lane Pase » dont le nom du réalisateur n’a pas été précisé.
« Il y aura une sélection de 14 films internationaux doublés en Créole par des Haïtiennes et Haïtiens, particulièrement des Jacméliennes et Jacméliens, qui seront présentés. Ces films permettront à tout le monde de comprendre combien les problèmes sont partout les mêmes, en Haïti comme dans d’autres pays », informe Paula Hyppolite, membre du comité d’organisation du festival.
Des films des Caraïbes, de l’Amérique Latine, de l’Europe (Danemark), de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique du Nord figurent au programme.
Le fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) présentera cinq films, dont « Madagascar : Dreamworks » ainsi que « Kirikou et les bêtes sauvages ».
La troisième édition du festival du film à Jacmel, qui se veut un espace de rencontre des cinéphiles, reçoit le soutien financier du Service culturel de l’Ambassade de France en Haïti. Il faut aussi signaler l’apport d’autres partenaires nationaux et internationaux, comme la fondation Yele Haïti du chanteur Wyclef Jean, l’Association des Cinéastes Haïtiens, les organisateurs des festivals de films à Miami et Toronto, l’Institut danois du film, Women Make Movies de la femme-écrivain haïtienne Edwige Danticat.
« La France apporte un soutien financier non négligeable » à la réalisation de ce festival, précise Paul-Élie Lévy, Directeur de l’Institut Français d’Haïti (Ifh).
Lévy annonce qu’à partir du mois de janvier 2007, l’événement « Festival Film Jakmel » sera étendu à d’autres villes haïtiennes, dont Port-au-Prince, Cap-Haïtien, les Cayes.
« C’est un événement culturel de toute première importance », estime Paul-Élie Lévy.
« Une sélection de films présentés au festival de Jacmel sera projetée à l’intention du public de Port-au-Prince », indique David Belle du comité organisateur.
Réalisateur américain, David Belle indique que les organisateurs de ce festival profiteront de l’occasion pour inaugurer « Yele Cinéma » de la Fondation Yele Haïti qui apportera des films aux quartiers les plus défavorisés de Port-au-Prince.
« Des chars sont construits pour projeter chaque soir des films en plein air à Port-au-Prince et dans d’autres régions du pays », affirme-t-il.
Selon David Belle, le festival de cinéma à Jacmel sera réalisé avec les moyens du bord.
« Nous sommes à la recherche de partenaires, de sponsors, et nous ne voulons pas avancer de chiffres spécifiques pour le moment », dit-il à AlterPresse.
A la troisième édition du festival du film à Jacmel, qui doit durer une semaine, des séminaires à l’intention des jeunes auront lieu.
David Belle ajoute que Yele Haïti s’occupera également de l’animation musicale au cours du « Festival Film Jakmel », qui donnera à voir de longs et courts métrages issus de 29 pays du monde. [do rc apr 06/11/2006 0:00]