Note de presse publiée le 6 juin 2003
A l’occasion du jour Latinoaméricain de la Libeté de
la Presse, l’Association Nationale des Médias Haïtiens
(ANMH) souhaite "Bonne Fête" à tous les membres de la
corporation.
L’ANMH invite les médias et les journalistes à
continuer à oeuvrer pour accompagner les autres
libertés et à favoriser la pleine expression des
citoyens en toute liberté.
En dépit des menaces, des pressions et des tentatives
de dénigrement, l’ANMH invite la presse haïtienne à
continuer à informer le pays professionnellement, avec
détermination pour que la propagande ne se substitue
pas à l’information.
L’ANMH attire l’attention de la corporation sur la
dernière tentative d’atteinte aux droits du
journaliste par le juge Fabien Brédy qui prétendait
interroger Sony Bastien, Directeur Général de Radio
Kiskeya en flagrante violation des garanties
constitutionnelles (cf. article 28-1, 28-2) .
La manoeuvre du juge Bredy est d’autant plus grave
qu’elle entendait atteindre la profession dans ce
qu’elle a de plus fondamentale, à savoir, la
protection des sources. Cet aspect du métier de
journaliste est aussi sacré que la confidence reçue
par le prêtre au confessionnal, les secrets livrés au
médecin dans l’intimité de son cabinet de consultation
ou l’aveu d’un prévenu à son avocat. Toute violation
de ce principe cardinal remet en question le
journalisme et le prive de l’élément essentiel à son
exercice, la source.
Heureusement que la justice se soit ravisée à temps
pour protéger des droits acquis et éviter de mettre en
péril l’équilibre institutionnel.
L’ANMH souhaite que le 7 juin, la presse haïtienne
médite sur son utilité au sein de la société haïtienne
en ces temps d’impasse politique.
Que les journalistes redoublent de professionnalisme
pour mettre la profession à l’abri du venin de ceux
qui essaient de la discréditer dans le dessein évident
d’obtenir son silence et de remplacer alors
l’information équilibrée par la propagande déchainée.
Vive la liberté de la presse !
Hérold JEAN-FRANCOIS
Président ANMH