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Haïti : La PAPDA exige le départ de la MINUSTAH

P-au-P, 26 Oct. 06 [AlterPresse] --- La Plate-forme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) a exigé, ce 26 octobre 2006, le départ des militaires étrangers déployés dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH).

Selon l’économiste Camille Chalmers, Secrétaire exécutif de la PAPDA, la présence de ces soldats sur le territoire haïtien constitue une « occupation militaire déguisée qui s’inscrit dans l’agenda de l’impérialisme américain au niveau de la région. »

A preuve, Chalmers se réfère à l’État major de la MINUSTAH qui est composée, dit-il, d’ « éléments importants » des Etats-Unis d’Amérique.

Le dirigeant de la PAPDA dit constater après deux ans de présence permanente de la MINUSTAH dans le pays, que cette force n’a pas aidé à la restructuration des institutions haïtiennes et à l’établissement d’un climat sécuritaire favorable à l’investissement et à la stabilité politique du pays.

« Nous sommes très inquiets parce que nous pensons que les 520 millions de dollars américains dépensés annuellement pour la MINUSTAH pourraient servir à des programmes de développement », s’indigne Camille Chalmers à AlterPresse.

Le responsable de la PAPDA estime que les élections de février et avril 2006 ont pu se réaliser grâce à la détermination du peuple haïtien qui voulait sortir de la domination externe.

« Il est urgent de trouver un consensus autour du départ de la MINUSTAH », dit-il.

Depuis le 24 octobre 2006, Jour des Nations Unies, des étudiants haïtiens reprennent un mouvement de protestation visant le retrait des troupes onusiennes d’Haïti. Débuté au Champ de Mars à quelques mètres du Palais présidentiel, ce mouvement, poursuivi jusqu’à la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’État d’Haïti, s’est soldé par l’arrestation d’au moins quatre étudiants.

Relâchés dans la soirée du 24 octobre, ces étudiants ont été entendus le lendemain par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me. Claudy Gassant. Aucune charge n’a été retenue contre eux, selon les informations disponibles. [do apr 26/10/2006 18:00]