P-au-P, 12 Oct. 06 [AlterPresse] --- Le ministre haïtien chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin, confirme la décision de la présidence haïtienne de subventionner l’achat de véhicules par les députés de la 48e législature.
Dans une interview accordée à AlterPresse, le Ministre Jasmin informe qu’à l’issue des discussions sur la nécessité de l’amélioration des conditions de travail de parlementaires, il est convenu d’octroyer 15 mille dollars américains à chaque député.
« L’État leur donnera un coup de main et ils paieront eux-mêmes le reste du montant exigé pour l’acquisition de ces véhicule », explique Joseph Jasmin dans cette interview à AlterPresse.
En attendant la tenue des élections législatives complémentaires annoncées pour le 3 décembre 2006, les députés sont aujourd’hui au nombre de 88 membres sur les 99 qui doivent siéger à la Chambre basse. Avec cette mesure de subvention, le Trésor Public sera diminué pour le moment de 1,5 millions de dollars américains.
Le montant devrait atteindre globalement les 2 millions de dollars, si on prend en compte dans les prochaines semaines les sénateurs, qui sont aussi concernés, selon ce que précise le ministre.
Outre cette subvention qui sera tirée du Trésor public, Jasmin informe que les parlementaires bénéficieront d’une franchise douanière et d’une couverture de crédit bancaire.
« Nous pensons qu’un véhicule est un outil de travail important pour un parlementaire qui peut travailler jusqu’à minuit pour voter des lois d’intérêt public », justifie le ministre chargée des relations avec le Parlement.
Jasmin souligne que des expériences montrent clairement que les véhicules de l’État n’ont aucune garantie lorsqu’ils sont pilotés par des chauffeurs qui ne se soucient pas des biens publics. Avec cette nouvelle formule, précise-t-il, les véhicules seront protégés par ceux-là même qui les conduisent.
Par ailleurs, Joseph Jasmin minimise les rumeurs assimilant cette décision gouvernementale à un « deal politique » pour tenter d’assouplir les positions des parlementaires à l’égard des politiques gouvernementales.
Selon le ministre sans portefeuille, il n’en est du tout pas question. « Ce sont des allégations totalement fausses, totalement farfelues qui n’ont aucun sens », réplique-t-il, tout en estimant que cette subvention est la réponse d’une promesse faite aux parlementaires par le président René Préval qui a toujours salué le travail de ces élus. [do gp apr 12/10/2006 14 :00]