P-au-P., 11 oct. 06 [AlterPresse] --- Un premier festival des divinités du culte vaudou se déroule du 13 au 15 octobre au Togo, en Afrique occidentale.
Le festival est organisé par l’Association togolaise pour la sauvegarde et la protection du patrimoine culturel africain, qui espère la participation d’un millier d’adeptes d’une trentaine de divinités de vaudou du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo.
Le festival « permettra au public de découvrir les procédures et méthodes de transmission de la connaissance qu’utilisaient nos aïeuls avant la colonisation, en vue d’organiser la vie », a expliqué un porte-parole dont les propos ont été rapportés par Radio Canada.
Le vaudou a vu le jour au 16e siècle sur les rives du fleuve Mono, qui sépare le Togo du Bénin, indique cette chaîne, qui précise que ce culte allie des pratiques issues de religions et de rites africains et chrétiens.
Plus de 50 % des quelque 5 millions de Togolais pratiqueraient le vaudou, aussi répandu
chez les Noirs des Antilles, d’Haïti et de Louisiane.
En juillet dernier, le professeur Grégoire Dienguelé Matsua, enseignant à la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’État d’Haiti, avait dénoncé l’exclusion dont est victime, selon lui, la culture vaudou, au sein de la société haïtienne.
Pourtant, selon lui, « le vaudou propose de nouveaux modèles de société. Il n’est pas opposé à l’innovation, à l’invention et à la nouveauté ».
Un mois auparavant, participant au 4e forum transculturel d’art contemporain à Port-au-Prince, la psychothérapeute française Mireille Ain avait estimé que des traditions, comme le vaudou haitien et le candomblé du Brésil, charrient leur propre vision du monde.
Au-delà des loas et de la philosophie, le vaudou comporte aussi une certaine sagesse, avait-elle soutenu. « Le vaudou a beaucoup à nous apporter », avait-elle déclaré. [gp apr 11/10/2006 22:00]