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A l’occasion de la 4ème Journée mondiale contre la peine de mort

La FIDH appelle à l’abolition universelle de la peine capitale

P-au-P., 10 oct. 06 [AlterPresse] --- La Fédération Internationale des ligues de Droits de l’Homme (FIDH) et ses organisations membres et partenaires réitèrent leur appel en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort, à l’occasion de la 4ème Journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre 2006).

« La peine de mort : les échecs de la justice » est le thème de la Journée mondiale contre la peine de mort 2006. L’accent est mis sur les violations des normes internationales, notamment du droit à un procès équitable, dans les cas où la peine de mort est appliquée.

« L’injustice que constitue toute exécution est d’autant plus flagrante que les procédures judiciaires qui aboutissent à des condamnations à mort sont régulièrement entachées d’irrégularités », indique la FIDH dans une note parvenue à AlterPresse.

Ce 10 octobre, les organisations membres et partenaires de la FIDH, sur tous les continents, organisent des actions pour témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour l’abolition de la peine de mort, et pour mobiliser les autorités afin qu’elles prennent des mesures nécessaires en vue de l’abolition, informe la fédération.

L’attention est particulièrement fixée sur « cinq cas emblématiques qui illustrent les échecs des systèmes pénaux en Chine, en Iran, au Nigeria, en Arabie Saoudite et aux Etats-Unis.

En Chine, les exécutions ont été prononcées contre des personnes dont l’innocence a été prouvée par la suite. En Iran, des mineurs continuent d’être exécutés. Au Nigeria, la peine de mort a été imposée après des procédures aux cours desquelles l’accusé n’avait pas de représentation légale, indique la FIDH.

En Arabie Saoudite, presque la moitié des personnes se trouvant dans les couloirs de la mort sont des étrangers, condamnées, dans bien des cas, suite à des procès tenus dans une langue qu’ils ne comprenaient pas. Aux Etats-Unis, la peine de mort a été prononcée à l’encontre de personnes souffrant d’handicaps mentaux, poursuit la fédération.

Des débats publics, des ateliers et des conférences de presse, l’envoi de lettres ouvertes aux autorités et la publication de rapports et communiqués sont parmi les activités prévues.

La FIDH, conjointement avec ses organisations membres et partenaires, a mené, depuis 2003, 15 missions d’enquête sur tous les continents, en mettant l’accent sur les échecs du système pénal. En 2006, la FIDH a envoyé des missions dans 5 pays : le Pakistan, le Botswana, le Maroc, la Jordanie et l’Azerbaïdjan. « Les rapports de mission mettent en evidence les principales irrégularités observées lors des procédures menant à une condamnation à mort », souligne la FIDH. [gp apr 10/10/2006 10:30]