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Médias : Lancement officiel des activités publiques du Club Presse Haïti

P-au-P, 21 Sept. 06 [AlterPresse] --- Le Club de Presse Haïti (CLPRH) a officiellement lancé ses activités publiques, ce 21 septembre 2006, à l’occasion d’une cérémonie organisée à Port-au-Prince à l’Auditorium de Radio Caraïbes, a constaté AlterPresse.

Diplomates étrangers, Journalistes haïtiens, français et guyanais, patrons de médias, militants de droits humains, représentants du gouvernement haïtien, entre autres, ont assisté à ce lancement.

« La cérémonie à laquelle nous assistons, ce jeudi 21 septembre 2006, marque le lancement officiel des activités publiques du Club de Presse Haïti (CLPRH) », a déclaré Vario Sérant, président de cette nouvelle association (photo logo).

Né de la rencontre de plusieurs journalistes haïtiens lors du 26e Congrès de l’Union de la Presse Francophone qui s’était déroulé à Cayenne (Guyane française) en novembre 2005, le Club de Presse Haïti se veut un fil d’Ariane pour les professionnels de la presse haïtienne.

« Nous avons quitté Cayenne avec la ferme résolution de concrétiser ce rêve longtemps caressé, celui de mettre sur pied un véritable club de presse en Haïti. Cayenne a été pour nous une expérience formidable. Nous y avons tissé des liens qui n’allaient pas tarder à se révéler fructueux », a fait savoir Vario Sérant.

« Le Club de Presse Haïti se propose de rassembler dans un esprit confraternel les journalistes professionnels exerçant en Haïti, de défendre les intérêts moraux de la profession, de favoriser la rencontre des journalistes de divers horizons, d’offrir à ceux et celles qui le souhaitent la possibilité de communiquer plus facilement », a-t-il poursuivi.

Prenant la parole en la circonstance, Frantz Montoban, président du Club de Presse de Guyane et responsable d’édition à Radio France Outremer (RFO) Guyane, a expliqué les circonstances dans lesquelles le Club de Presse Haïti a vu le jour.

Montoban a rappelé que le processus ayant accouché ce club a été bel et bien déclenché en Guyane.

Il a, par ailleurs, estimé qu’ « il est important pour nous, avec les nouvelles technologies, de développer des relations régionales. »

L’événement phare de cette cérémonie était la signature d’une convention de partenariat entre les Clubs de Presse de Guyane et d’Haïti. « Ce protocole ne va pas rester au fond des tiroirs », rassure Montoban tout en annonçant l’intégration du Club de Presse Haiti à l’Union des Clubs de Presse Francophone (UCPF).

Avec cette intégration, Frantz Montoban pense que « les échanges vont se faire beaucoup plus facilement et sur des territoires très différents. »

La lecture de cette convention de partenariat qui permettra aux journalistes haïtiens de bénéficier, entre autres, des bourses d’études, a été faite par la journaliste Nicole Siméon, Chargée des relations internationales au sein du Club de Presse Haïti.

Philippe Tallois, journaliste et formateur au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), voit, quant à lui, la création du CLPRH comme un pas important dans le processus de démocratisation du pays tout en saluant les dernières élections ayant conduit à l’installation du gouvernement haïtien.

« La presse a besoin de démocratie pour pouvoir s’exprimer, pour pouvoir faire son travail. Mais inversement, la démocratie a besoin de la presse » pour se consolider, a-t-il indiqué.

Jean Robert Paret, chef de cabinet du Ministre haïtien de la Culture, qualifie d’initiative louable la formation du Club de Presse Haïti. Selon lui, cette initiative permettra d’élargir l’horizon de la presse haïtienne et de créer d’autres possibilités, particulièrement en faveur des jeunes journalistes haïtiens.

Amado Pitroipa, ambassadeur de l’Organisation internationale de la Francophonie se réjouit lui aussi de la création de ce club. « Je me réjouis du fait que, aujourd’hui, nous ayons un point d’ancrage qui est le Club de Presse Haïti avec lequel nous pouvons discuter », se félicite l’ambassadeur Pitroipa.

« Nous attendons, maintenant, la formulation d’un certain nombre de projets que nous allons examiner afin d’apporter notre contribution à la presse haïtienne », a-t-il dit.

Amado Pitroipa en a profité pour rappeler les diverses activités déjà entreprises par l’OIF au bénéfice des journalistes haïtiens. A titre d’exemple, il a cité la réalisation d’un séminaire organisé à la veille des dernières élections haïtiennes et la formation continue de journalistes haïtiens assurée par l’Agence Monde Noir en partenariat avec l’OIF.

Le Chargé de mission de l’Ambassade de France en Haïti, Patrick Bizot, a lui aussi pris la parole à l’occasion du lancement des activités de ce club. Selon le diplomate français, la France est très attachée à ce rapprochement entre les journalistes haïtiens et guyanais.

Le Club de Presse Haïti envisage de permettre aux consœurs et confrères haïtiens d’être en contact permanent avec les associations sœurs et des collègues d’autres pays, notamment celles et ceux des pays francophones. Selon Vario Sérant, son premier président, le club se propose de remplir une triple fonction de détente, de réflexion et de formation au sein de la corporation journalistique haïtienne. [do gp apr 21/09/2006 16 :30]