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Haïti : Seule une minorité s’opposerait à la présence de la MINUSTAH , selon son commandant

P-au-P, 20 Sept. 06 [AlterPresse] --- Les secteurs qui s’opposent à la présence de militaires étrangers sur le territoire haïtien sont en minorité, a déclaré en substance le général brésilien Jose Elito Carvalho Siqueira, chef militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Dans une interview accordée à la presse guatemaltèque, consultée par AlterPresse, le général brésilien a fait savoir que les casques bleus sont disposés à rester en Haiti autant que nécessaire en donnant le meilleur d’eux-mêmes pour aider à sa stabilisation.

« Nous resterons ici le temps que possible pour donner le meilleur de nous, parce que les gens le veulent. C’est une minorité qui s’oppose à la présence de militaires, mais cela est nécessaire pour le moment », a affirmé le chef de la composante militaire de la mission onusienne en Haïti.

L’une des plus grandes conquêtes de la MINUSTAH est, selon le général brésilien, le rétablissement de la sécurité lors des élections présidentielles et législatives ayant conduit à l’installation du gouvernement en place.

« Maintenant, le moment est arrivé de construire un nouvel Etat avec la participation de tous les secteurs », a indiqué Jose Elito Carvalho.

Concernant les bandes armées qui continuent d’opérer dans le pays, le commandant des casques bleus dit déceler des problèmes ponctuels, surtout à Port-au-Prince. « Il y a des gens armés, ainsi que des rebelles identifiés par divers secteurs » qui méritent d’être désarmés, estime le responsable militaire tout en sollicitant la collaboration de la population.

Périodiquement, des critiques sont enregistrées par rapport à la présence de la MINUSTAH en Haiti.

A l’occasion du 12ème anniversaire de la deuxième intervention américaine en Haiti, le 19 septembre dernier, le Mouvement Démocratique Populaire (MODEP) a, dans un communiqué demandé le départ de la MINUSTAH. L’organisation qualifie la présence de la MINUSTAH sur le terrain d’« occupation multinationale sous le couvert de l’ONU ».

D’autres voix s’élèvent pour exiger la reconstitution des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) dissoutes par le président Jean-Bertrand Aristide en 1995. Plusieurs parlementaires s’expriment en faveur d’une telle option et menacent même de ne pas voter le budget qui leur est soumis par le gouvernement, s’il ne prévoit de fonds destinés à la reconstitution de l’armée.

D’autres secteurs sont plutôt en faveur d’un renforcement de la police nationale afin qu’elle puisse assurer la sécurité dans le pays. [do gp apr 20/09/2006 15 :00]