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Banque Mondiale : Haïti sur une liste de 23 pays perméables à de " possibles infiltrations du terrorisme "

P-au-P, 15 Sept. 06 [AlterPresse] --- Haïti figure parmi 23 pays, considérés par la Banque Mondiale comme pays « faibles et pauvres, particulièrement vulnérables à de « possibles infiltrations du terrorisme », rapporte l’agence ANSA, ce 15 septembre 2006.

Au nombre de 17 en 2003, la liste de pays ’’fragiles’’ passe trois ans plus tard à 23. Haïti se retrouve sur cette liste aux côtés, entre autres, de l’Afghanistan, du Soudan, de la Somalie, de l’Erythrée, du Kosovo et des territoires palestiniens la Cisjordanie et Gaza.

La Banque Mondiale qualifie ces pays de « fragiles », en raison des phénomènes de l’insécurité, de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

Les conclusions d’une nouvelle étude, publiée par la Banque Mondiale sur la performance des pays en matière de gouvernance et consultée par l’agence en ligne AlterPresse, prouvent que la gouvernance peut être mesurée, que les problèmes de mauvaise gouvernance ne concernent pas que les pays en développement, que les réformes peuvent améliorer sensiblement la qualité de la gouvernance et réduire la corruption en l’espace d’un temps relativement court, parfois moins d’une décennie.

Intitulé « Governance Matters 2006 : Worldwide Governance Indicators », le rapport sur la performance des pays en matière de gouvernance bat en brèche l’« afropessimisme » en montrant que des pays engagés dans une politique de réformes, comme la Tanzanie, le Ghana, le Botswana, le Nigeria, le Mozambique et le Sénégal, ont progressé dans une ou plusieurs dimensions de la gouvernance au cours des dix dernières années.

« Dans notre rapport, nous faisons preuve de franchise en affirmant qu’en moyenne, l’Afrique est confrontée à d’énormes défis de gouvernance. Bien des pays affichent une piètre performance en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption », déclare Daniel Kaufmann, co-auteur du rapport et directeur du programme de gouvernance mondiale à l’Institut de la Banque mondiale.

Kaufmann souligne aussi l’importance de la bonne gouvernance pour le développement.

« Nous l’appelons le dividende de 300 % pour le développement », a-t-il expliqué.

« Un pays qui améliore sa gouvernance génère, à long terme, trois fois plus de revenus annuels par habitant, passant de 1 000 à 3 000 dollars ou de 3 000 à 9 000 dollars », a-t-il poursuivi. [do rc apr 15/09/2006 16 : 30]