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Haiti : La police affirme sa détermination à contrer le banditisme dans le Nord

Cap Haitien, 8 sept. 06 [AlterPresse] --- La section régionale de la police dans le Nord d’Haiti affirme avoir pris des dispositions pour contrer une montée de la criminalité dans cette partie du pays.

« la police est plus que mobilisée pour contrer l’action des bandits », a déclaré le porte-parole de la police dans le Nord, Anasey Dorival, qui rencontrait la presse le 5 septembre dernier au Cap Haitien, principale ville de la région.

Les actes de kidnapping refont surface au Cap Haitien, les assassinats se multiplient et suscitent une forte préoccupation, observe un correspondant volontaire d’AlterPresse.

Un collaborateur de la Croix Rouge, Jean Oné Cinéus, a été tué de deux balles, le 3 septembre dernier à Ste Philomène (périphérie sud de la ville) alors qu’il se rendait au bureau régional de l’organisation internationale.

Selon des secteurs de droits humains, plus de sept cas de kidnapping ont été recensés le mois dernier au Cap Haitien, ville qui était jusqu’à présent réputée calme et sécurisée.

« Nous avons effectué plusieurs arrestations le week-end écoulé », a fait savoir Dorival sans fournir davantage de précisions.

La recrudescence des actes de banditisme dans la région, suscite une préoccupation grandissante au niveau de la population, qui craint un prolongement de la poussée de violence que connaît la capitale, Port-au-Prince, souligne le correspondant.

Le premier sénateur du Nord, Dr Kelly C.Bastien, lie la recrudescence des actes de banditisme dans la région à la libération, au début du mois dernier, par la justice du Cap Haitien, de trois présumés kidnappeurs.

Le directeur de la police dans le Nord, Ralph Dominique, s’était alors montré indigné et avait dénoncé « l’agissement de certains juges malhonnêtes ».

Kelly Bastien exige des réformes au sein de l’appareil judiciaire et exhorte les policiers à déployer plus d’efforts afin de garantir le maximum de sécurité dans la région, notamment en cette période de réouverture des classes.

Le président de la commission sécurité à la chambre basse, Ronald Larêche, dont des proches ont été kidnappés au Cap Haitien, puis abandonnés à St Michel de l’Atallaye (Artibonite - Nord), suite à un accident, constate avec amertume les liaisons qui se développent entre la capitale et la province.

Les ravisseurs des proches de Larêche avaient exigé la somme de deux cent mille dollars américains pour la libération de leurs victimes et avaient pris rendez-vous à Port-au-Prince pour le versement de la rançon, indique le correspondant d’AlterPresse. [gm gp apr 08/09/2006 08:00]