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La police norvégienne, disposée à partager son expérience avec Haiti

Kristiansand, 2 sept. 06 [AlterPresse] --- La police de Kristiansand (Sud de la Norvège), qui a développé une grande expérience dans la surveillance de proximité, fait part de sa disposition à développer des échanges avec la police haïtienne.

« Nous serions heureux de partager notre expérience avec Haiti », a affirmé l’assistant chef de la police de Kristiansand, Ole Hortemo, lors d’une séance de travail, le 1er septembre, avec des délégations d’Haiti et de la République Dominicaine. Ces dernières participent à un séminaire sur la réconciliation et la paix, organisé par l’Eglise Norvégienne, en collaboration avec le gouvernement norvégien.

« Nous sommes parfois invités à parler de notre expérience et nous sommes heureux de le faire », a ajouté Hortemo, qui répondait à une question d’un délégué haïtien, après une intervention sur la méthode et la stratégie suivies par la police de Kristiansand pour faire face à la criminalité.

La police de Kristiansand, petite ville de 71000 habitants, qui dispose d’un contingent de moins de 100 policiers, est connue pour les résultats qu’elle a pu obtenir durant les dernières années en terme de maintien d’un haut niveau de sécurité et a récemment collaboré avec la police hollandaise.

A présent, une mission est en cours de préparation pour le Soudan, en Afrique, informe Bjorn Hareide, chef de la police de Kristansand.

Le chef de la police de Kristianstand, un ancien juriste, a mis au point une formule permettant de faire un suivi constant de la sécurité et de prévenir divers niveaux de crime dans la ville, notamment les actions du gang d’extrême droite Right Wingers, les gangs motorisés et les trafiquants de drogue.

« La police assure la sécurité de la ville et protège les activités légales », avec l’appui de diverses associations professionnelles et la collaboration des communautés, a souligné l’officier de police.

« Nous effectuons quotidiennement une mise à jour de nos dossiers et les policiers sont informés au jour le jour sur les criminels, les lieux où ils comptent opérer, les coups qu’ils projettent de faire et le niveau d’implication des membres de chaque gang », a expliqué Ole Hortemo.

« Les policiers apprennent à se familiariser avec la culture, l’idéologie et les symboles des gangs », a poursuivi l’assistant chef de la police de Kristiansand. Ils sont formés également pour savoir comment utiliser la loi dans le cadre d’une démarche offensive et préventive.

La police de Kristiansand, de même que tous les autres contingents de la police norvégienne, travaille en étroite collaboration avec « un système de médiation qui met le criminel face à sa victime », mais n’enlève rien aux prérogatives de la justice.

Le thème de la violence a été abondamment traité durant le séminaire réalisé au profit d’une vingtaine d’acteurs haitiens et dominicains et qui doit s’achever le 4 septembre à Oslo.

Dans un projet de déclaration finale obtenu par AlterPresse, les participants soutiennent que les sociétés haïtiennes et dominicaines sont toutes deux affectées par la violence, bien que de manière différente.

La délégation haïtienne met l’emphase sur la nécessité de développer, dans les quartiers marginalisés, des initiatives socio-éducatives, des programmes d’éducation à la paix en vue d’une culture de paix, a confié le pasteur Clément Joseph, du Dialogue haïtien des églises. [gp apr 01/09/2006 10:00]