De notre envoyé spécial Gotson Pierre
Oslo (Norvège), 29 août 06 [AlterPresse] --- Sous les auspices de l’eglise norvegienne, des ressortissants d’Haïti et de la République Dominicaine (une dizaine de représentants pour chaque pays) ont entamé ce 29 août 2006 à Oslo une semaine de discussions en vue de meilleures relations et d’une bonne compréhension entre les deux pays qui partagent l’île caribéenne, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.Â
Cette rencontre beneficie de l’appui du gouvernement norvegien. «  C’est un grand défi » de parvenir a une amelioration des relations [de coopération mutuelle] entre Haïti et la République Dominicaine, reconnaît l’ambassadeur Johan Vibe, en charge du dossier des négociations de paix au ministère des Affaires Etrangères de la Norvège, à l’ouverture des travaux axés principalement sur «  la prévention de la violence, la migration et l’éducation ».
«  Les relations entre Haïti et la République Dominicaine ont progressé ces dernières années. La participation des organisations de la société dans différentes démarches de dialogue en est un facteur déterminant », signale, pour sa part, Svein Saether, directeur général au ministère norvégien des Affaires Etrangères.
Rappelant l’implication de son pays dans des initiatives en faveur du renforcement des relations haïtiano-dominicaines, Saether considère que la république d’Haïti se trouve maintenant «  à la croisée des chemins ».
«  Une baisse de la violence a été enregistrée après l’élection de René Garcia Préval à la présidence d’Haïti. Mais, ces derniers temps, une tendance à un regain d’actes de cruauté est observée. La République Dominicaine connaît également une augmentation sensible de la violence, au regard des opérations et de la vague d’arrestations effectuées pour y faire face », relève le responsable norvégien.
Le gouvernement norvégien est en mesure, par des actions de financement et d’appui, de contribuer à la mise en œuvre de projets communs entre les deux pays, sur le point de réactiver la commission mixte haïtiano-dominicaine («  un signe positif »), assure Svein Saether.
Pour la première journée de la rencontre d’une semaine à Oslo, les délégués haïtiens et dominicains ont, en atelier séparé, diagnostiqué la situation d’urgence pour chacun des 2 pays. Ces ateliers ont suivi un exposé sur la violence en Haïti, présenté par le brésilien Sebastiao Nascimento de l’organisation «  Viva Rio » qui a réalisé une étude sur la violence armée des gangs en Haïti.
Parmi les participantes et participants à la semaine d’échanges à Oslo «  pour la paix et la réconciliation » entre Haïti et la République Dominicaine, l’agence en ligne AlterPresse note la présence de la sénateure Edmonde Supplice Beauzile, vice-présidente du Sénat en Haïti, l’ambassadeur accrédité du Brésil en Haïti Paolo Pinto, d’une représentante du ministère haïtien des Affaires Etrangères Nicole Grégoire, de Rosanna Pons la responsable de l’Institut cartographique militaire dominicain et membre de la sécurité du président Leonel Fernadez Reyna de la République Dominicaine, de responsables d’eglises, de representants d’ONGs, de journalistes et d’observateurs norvégiens versés dans les questions haïtiano-dominicaines.
En mai 2006, une réunion similaire, supportée par le gouvernement de la Norvège, a réuni pendant 3 jours à Santo Domingo des représentants de la conférence haïtiano-dominicaine des églises évangéliques, des partis politiques haïtiens, des organisations sociales, des journalistes des deux pays qui partagent l’île caribéenne. [gp rc apr 29/08/2006 18Â :00]