P-au-P, 18 août 06 [AlterPresse] --- La date à retenir pour les élections locales, municipales et législatives complémentaires ne sera connue qu’après l’élaboration d’un calendrier de décaissement des fonds alloués à la réalisation de ces compétitions, déclare Max Mathurin, président du Conseil Electoral Provisoire (CEP).
« Nous avons déjà choisi une date, mais nous ne sommes pas en mesure de la publier. Nous attendons la réponse du gouvernement et des bailleurs de fonds », précise le numéro un du CEP à l’occasion de la conférence de presse hebdomadaire de l’institution électorale, ce 18 août 2006.
Les collectivités territoriales doivent coûter à l’Etat haïtien 14 millions de dollars américains. Les pays et institutions de financement internationales, dont le Canada et l’Union Européenne, ont déjà donné leur accord.
La Fusion des Sociaux-démocrates (Fusion), l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), la plate-forme Lespwa (Espoir, en français), le Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haïti (MOCHRENHA) sont en tête de liste des partis politiques ayant le plus grand nombre de candidats aux prochaines joutes, qui pourraient se dérouler fin novembre ou début décembre 2006, suivant les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
« Ce sont des élections très sérieuses qui vont avoir lieu. Nous allons faire de notre mieux pour qu’elles soient réalisées dans les meilleures conditions », estime, pour sa part, l’ingénieur Rosemond Pradel, secrétaire général du CEP.
Pradel a profité de la conférence de presse du 18 août pour faire un survol sur le rôle des différents élus au niveau des collectivités territoriales, en insistant particulièrement sur les responsables de l’Administration des Sections Communales (ASEC).
« Les partis politiques ont intérêt à présenter des candidats valables à ces postes », soutient Rosemond Pradel.
Quelques 3.5 millions d’électeurs seront appelés aux urnes d’ici à la fin de l’année en cours pour compléter les élections générales débutées en février 2006. A ces collectivités territoriales, une bonne partie de l’électorat haïtien, composée de jeunes venant d’acquérir la majorité civile de 18 ans, ne sera pas en mesure de remplir pour la première fois leur devoir civique.
Rosemond Pradel indique que ces Haïtiens doivent attendre jusqu’à la fin des élections de 2006 pour retirer leurs cartes d’identification nationale, ci-devant Carte électorale.
« La structure que nous avons aujourd’hui ne nous permet pas de corriger la liste électorale à la veille des élections. Là , il y a des contraintes légales. La liste électorale partielle doit être publiée un mois avant le jour du vote, selon le décret électoral », dit-il.
Les collectivités territoriales constitueront la dernière étape des élections générales organisées dans le pays depuis la chute du président Jean-Bertrand Aristide, le 29 février 2004.
Le 17 août 2006, le canadien David Wimhurst, porte-parole de la Mission de l’ONU en Haïti, a rappelé combien était nécessaire la réalisation de ces joutes en vue de donner une nouvelle orientation au pays.
Des propositions de mettre un terme aux activités des maires nommés par le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue (mars 2004 – juin 2006) seront bientôt faites par les députés de la 48e législature, dénonçant des gabegies administratives qui auraient été enregistrées dans certaines municipalités du pays. [do rc apr 21/08/2006 06:00]