P-au-P, 18 août 06 [AlterPresse] --- La connexion Internet via satellite offerte par la compagnie américaine Direcway se trouve bloquée depuis le 13 août 2006 pour différentes institutions et organisations se servant de l’accessibilité en ligne en vue d’accomplir leurs activités, constate l’agence en ligne AlterPresse.
« Des opérations de maintenance sont effectuées sur le satellite relié à votre serveur. Nous ne pouvons pas préciser quand le système sera établi, nous attendons le signal de Direcway », se contente d’indiquer le fournisseur local, Télécom, à ses clients qui se plaignent de cette situation inhabituelle de non communication avec l’étranger.
De nombreux secteurs dépendent de l’extérieur, principalement de compagnies-mères établies aux Etats-Unis d’Amérique, pour pouvoir échanger des informations avec divers interlocuteurs par l’intermédiaire d’Internet.
Pas de messages électroniques, difficulté d’alimentation notamment pour les médias en ligne, impossibilité de communiquer des rapports ou réponses à des sollicitations au niveau des ONGs, difficulté de placer des commandes en lignes au niveau des entreprises privées : tel est, en peu de mots, le lot de multiples institutions et organisations en Haïti affectées à la mi-août 2006 par l’absence de signal satellite.
Depuis l’année 1994, pendant laquelle les services Internet ont commencé à faire un bond en Haïti, beaucoup d’organismes ne peuvent plus fonctionner sans Internet. Plusieurs sont passés du système dial up (utilisant le téléphone pour accéder à Internet) à celui par satellite en temps réel.
Par temps de pluie, l’accessibilité se trouve réduite par satellite à cause de perturbations atmosphériques. Cependant, la connexion par satellite marque un progrès significatif par rapport à l’utilisation du dial up.
Cependant, le village global mondial, tant vanté ces dernières années à travers le monde, n’a pas encore atteint ses dimensions réelles dans une république caribéenne qui se cherche encore.
Cette situation devrait interpeller les instances étatiques appelées à réglementer la gestion des TIC pour une démocratisation véritable du droit à la communication, d’autant que les jeunes friands de recherches, de partage d’expériences et de savoir-faire se trouvent confrontés à divers blocages objectifs pour pouvoir faire valoir leurs capacités sur la toile. [rc gp apr 18/08/2006 07:00]