P-au-P, 10 août 06 [AlterPresse] --- Quelques 20 mille participants scientifiques, parmi eux des Haïtiens, sont attendus à Toronto (Canada) dans le cadre du XVIe Congrès international sur le SIDA, qui se tiendra du 13 au 18 août 2006.
La délégation haïtienne à cette conférence internationale est composée, entre autres, des membres d’institutions oeuvrant dans la lutte contre la pandémie du SIDA, ainsi que de journalistes, selon ce qu’informe des responsables du Centre de Communication sur le SIDA (CECOSIDA) au cours d’une conférence de presse.
« Passons aux actes » est le thème de ce congrès qui mettra l’accent sur les promesses et les progrès réalisés pour élargir l’accès aux traitements, aux soins et à la prévention.
Les séances et les activités conçues dans le cadre de ces assises visent à engager tous les participants au dialogue sur les stratégies à adopter pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés.
« Ce congrès va rassembler tous les chercheurs dans ce domaine, parmi lesquels des Haïtiens travaillant au Centre Gheskio dans le cadre [du programme baptisé] les essais vaccinaux », affirme Edner Boucicaut, Secrétaire du Conseil d’administration de CECOSIDA.
Durant ce congrès, soutient-il, il sera aussi question de voir comment on peut encadrer, protéger et intégrer les personnes vivant avec le VIH / SIDA (PVVIH).
« Dans ces genres de conférence internationale, la priorité est toujours accordée aux journalistes du Nord. Cette année, nous avons voulu supporter deux journalistes, c’est fait », déclare Valiola Monfiston, de la branche haïtienne de l’Institut Panos Caraïbes.
L’Institut Panos juge importante la présence de journalistes haïtiens à ce congrès. « Les journalistes accrédités (Birg Dorélus de la station privée Signal FM et Edson Duralien du quotidien Le Matin) auront à diffuser du début à la fin de la conférence des informations y relatives en vue de mieux faire savoir ce qui se passe à Toronto », explique Valiola Monfiston.
Les journalistes sélectionnés étaient lauréats d’un concours organisé par l’Institut Panos Caraïbes.
En 2006, Haïti est le seul pays de l’Amérique latine où le sida est en régression, selon « Science », une revue américaine spécialisée dans les recherches scientifiques.
L’incidence de la maladie a chuté, pourtant 85% des personnes atteintes du VIH dans les Caraïbes restent concentrées en Haïti et en République Dominicaine.
Edner Boucicaut assimile cette régression aux efforts de communication des institutions haïtiennes travaillant dans le domaine, tout en estimant qu’« à l’heure actuelle, le SIDA est une maladie de comportement. »
Voilà pourquoi, il appelle à l’engagement de tous les secteurs, y compris les médias, en vue d’informer l’ensemble de la population sur les méfaits de cette maladie.
Haïti est un pays où la stigmatisation et la discrimination contre les PVVIH s’amplifient. Dans le Sud-est, certains sidéens ne peuvent circuler en toute quiétude par peur de récriminations. Ils n’osent pas non plus fréquenter certains centres hospitaliers.
Le XVIe Congrès international sur le SIDA fournit, selon les organisateurs, un forum international, ouvert et indépendant permettant l’échange des idées, des connaissances et des travaux de recherche qui alimenteront les programmes de lutte contre le VIH/SIDA et renforceront les efforts de prévention, de traitement et de soins dans le monde entier. [do gp apr 10/08/2006 11:00]