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Haiti : Au moins 2 personnes tuées dans de nouvelles violences à Port-au-Prince

P-au-P., 9 août. 06 [AlterPresse] --- Au moins 2 personnes ont été tuées par balles le 8 aout à Cité Militaire (secteur nord de Port-au-Prince), durant une opération conjointe de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), ont rapporté des reporters-photographes à AlterPresse.

Ces décès n’ont pas été confirmés par la police et la MINUSTAH et aucune information n’a été communiquée sur l’identité des victimes.

Selon des témoignages, les forces policières et militaires ont entrepris durant toute la journée une opération pour tenter de ramener la paix dans la zone de Cité Militaire, où des bandits armés ont rétabli un foyer de violence.

Des douilles traînant sur la chaussée et des impacts de balles sur des immeubles ont été constatés dans ce quartier où les habitants se sont montrés très inquiets.

D’autres quartiers proches de l’aéroport international Toussaint Louverture (secteur nord) ont été soumis à des contrôles policiers. Des patrouilles de la police ont été vues dans plusieurs blocs jouxtant l’aéroport.

Durant les derniers jours, les médias ont rapporté plusieurs actes de violence commis dans ce secteur par des groupes armés.

Ce 8 août, au moins 2 personnes ont été blessées par balles dans les parages de l’aéroport, dont une adolescente, indiquent des témoignages radiodiffusés.

Par ailleurs, on demeurait sans nouvelle d’une Italienne, Gigliola Martino Vitiello, enlevée à Port-au-Prince tôt le 7 août, tandis que son mari, Guy Vittiello, également italien, a été tué.

L’Organisation des Etats américains (OEA) a, pour sa part, condamné énergiquement l’assassinat par balles, le 5 août dernier, de Kedy Herbiveau, un agent de sécurité de nationalité haïtienne, affecté au programme électoral de l’organisation hémisphérique à Port-au-Prince.

Les autorités n’ont fait aucune déclaration sur les dispositions officielles adoptées pour faire face à cette flambée de violence.

Le Conseil supérieur de la police (CSPN), dirigée par le premier ministre Jacques Edouard Alexis, n’a pas répondu à une convocation du parlement.

Des sénateurs et députés ont déploré le comportement du CSPN qualifié de « marronnage » et ont estimé que « les gens ne peuvent pas continuer à vivre ainsi ». [gp apr 09/08/2006 02:30]