P-au-P, 4 août 06 [AlterPresse] --- Le général brésilien, Augusto Heleno Ribeiro, ancien chef militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), a appelé le 3 août 2006 au maintien des casques bleus en Haiti pour contribuer à la professionnalisation de la police.
Les forces onusiennes doivent « terminer le travail de préparation de la police, qui est la seule force légale » de ce pays, a indiqué le général brésilien dans une entrevue accordée à l’agence espagnole EFE à Lima, Pérou.
Heleno a estimé que les progrès réalisés sont très faibles, vu que Haiti ne dispose pas encore des 20.000 à 30.000 policiers souhaité.
Pour Ribeiro, qui a dirigé le contingent militaire de la MINUSTAH de juin 2004 au 31 août 2005, « le problème d’Haïti n’est pas seulement militaire ou policier, il est aussi social ».
Tel qu’il l’a toujours fait lorsqu’il était en charge des troupes de la MINUSTAH, le général brésilien a recommandé la prise en compte, dans l’ensemble, des aspects politiques, sociaux, écologiques et militaires pour que la Mission de l’ONU ait du succès.
Lors de son passage à Port-au-Prince el 3 aout, Kofi Annan a annoncé avoir sollicité une prorogation de 12 mois du mandat de la MINUSTAH en vue de contribuer à la professionnalisation de la police.
Le président haïtien, René Préval a, quant à lui, souhaité l’arrivée de « contingents spécialisés » pour combattre le phénomène du kidnapping.
La mission de l’ONU en Haïti compte environ 7.200 militaires et 1.700 policiers, entre autres, du Brésil, de l’Argentine, du Chili, de l’Equateur, du Pérou, de l’Uruguay, du Guatemala, du Canada, de la France et des Philippines. [do gp apr 04/08/2006 16:00]