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Haïti : Kofi Annan arrive à Port-au-Prince

Agenda écourté - contexte de questionnements

P-au-P., 3 août. 06 [AlterPresse] --- Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, est arrivé en milieu de journée ce 3 août à Port-au-Prince pour une visite de quelques heures en Haïti.

Annan a été accueilli à l’aéroport international Toussaint Louverture par le chef de l’Etat haïtien René Préval, accompagné notamment du premier ministre Jacques Edouard Alexis et du président du sénat, Joseph Lambert.

Le chef civil de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) était également à l’aéroport pour accueillir le numéro 1 des Nations Unies.

Au cours de la journée, Annan doit s’entretenir avec René Préval au palais présidentiel où une conférence de presse conjointe est prévue en fin d’après-midi, annonce la MINUSTAH.

Le secrétaire général de l’ONU s’entretiendra aussi le Ministre de la Justice, René Magoire, le secrétaire d’Etat à la justice, Daniel Jean, celui de la sécurité publique, Luc Eucher Joseph, et le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol.

Kofi Annan rencontrera les personnels civil, policier et militaire de la MINUSTAH et, en début de soirée, il doit également visiter l’Académie nationale de police.

Le Secrétaire général de l’ONU, qui est accompagné de son épouse, Nane Annan, laissera Haïti au cours de la soirée pour la République Dominicaine.

Annan devait arriver le 2 août à Port-au-Prince et son voyage a été reporté suite à des problèmes de l’avion à bord duquel il devait voyager. Une visite au parlement, prévu dans son précédent agenda, a été annulée.

Au parlement, des questionnements ont été soulevés autour du comportement de la MINUSTAH. « Depuis cinquante ans, l’ONU n’a jamais résolu aucun problème et a échoué partout dans le monde. Ces messieurs, les casques bleus doivent s’en aller », a lancé (ce 2 aout) un député haïtien issu du regroupement politique au pouvoir.

Sur un ton plus mesuré, le président du Sénat, Joseph Lambert, a souhaité que le secrétaire général des Nations Unies fasse un petit tour dans certains quartiers de la capitale transformés en « no man’s land » pour se faire une juste idée de la tragédie de la population et du travail des casques bleus.

La Mission est décriée dans une bonne partie de l’opinion en raison de l’incapacité des casques bleus à contrecarrer les gangs armés qui endeuillent la population.

Des dizaines de personnes on péri dans des actes de violence enregistrés ça et là à Port-au-Prince ces quatre dernières semaines. Parallèlement, les cas de kidnapping sont en hausse. Les employés de la compagnie nationale des télécommunications ont débrayé le 1er aout (2006) en signe de protestation contre l’enlèvement de cinq des leurs cette semaine. [gp apr 03/08/2006 13:00]