P-au-P, 01er Août 06 [AlterPresse] --- Un calme apparent règne sur la capitale haïtienne, ce premier août 2006, après la terreur semée la veille par des civils armés en plusieurs points, dont la route de l’Aéroport international Toussaint Louverture (périphérie nord), constate l’agence en ligne AlterPresse.
Cette accalmie serait due en partie aux différents coups de filet de la Police nationale d’Haïti (PNH) qui a multiplié ses opérations policières depuis plusieurs jours.
Au centre commercial de Port-au-Prince, deux présumés bandits, qui dévalisaient les petits commerçants et rançonnaient les acheteurs, ont été tués dans des échanges de tirs avec la police, ce 31 juillet 2006.
Le même jour, la police de Pétion-Ville (est de la capitale) a présenté à la presse deux présumés kidnappeurs interceptés le 24 juillet dernier. Les deux preneurs d’otages, Wilson Guerrier et Dominique Pierre-Louis, font partie d’un réseau de kidnappeurs opérant dans ce secteur.
Selon l’inspecteur Emile Dieudonné, porte-parole de la police de Pétion-Ville, ces présumés bandits reconnaissent leur participation dans de nombreux actes criminels, dont l’enlèvement de personnes emmenées comme otages à Cité Soleil, grande agglomération située au nord de la capitale.
En conférence de presse, le 27 juillet dernier, le commissaire de police Frantz Lerebours a évoqué la nécessité pour la PNH d’avoir un ‘’soutien héliporté’’ pour mener à bien ses opérations dans les zones volatiles de la capitale, comme sur les hauteurs de Martissant (banlieue sud) où les bandits continuent de faire la loi depuis plusieurs semaines. Toutefois, le porte-parole de la police haïtienne a précisé que l’institution policière n’est pas impuissante aux assauts des bandits armés.
C’est dans ce contexte d’insécurité généralisée que le Conseil supérieur de la Police Nationale (CSPN) est convoqué au Palais législatif pour répondre aux questions des députés sur cette flambée de violence qui déferle sur la capitale haïtienne depuis mai 2006.
Dans la foulée, l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF-Haïti) a soigné, pour le seul mois de juillet 2006, plus de 120 personnes blessées par balles, dans l’un de ces centres de traumatologie à Port-au-Prince.
Ce chiffre, qui concerne seulement l’hôpital Saint-Joseph, dépasse largement celui du mois de juin, enregistré à MSF-Haïti qui était au nombre de 95. Quant à l’autre centre établi dans le vaste bidonville de Cité Soleil, les responsables de MSF - Haïti n’ont pas encore donné de statistiques sur les cas reçus. [do rc apr 01er/08/2006 12:10]