P-auP., 17 juillet 06 [AlterPresse] --- En Haïti, la commémoration du 53e anniversaire de l’ancien président Jean Bertrand Aristide par ses partisans le 15 juillet faisait craindre une nouvelle flambée de violences à la capitale.
Port-au-Prince affronte depuis quelques semaines un regain de violence qui n’épargne même pas la Mission de stabilisation des Nations unies (la MINUSTAH).
Deux des casques bleus brésiliens blessés par balles le 13 juillet dans le bidonville de Cité Soleil ont dû être évacués (le 14 juillet) vers la République Dominicaine.
Pendant environ trois heures, les partisans de Jean Aristide ont parcouru (le 15 juillet) un peu plus de quinze kilomètres, brandissant des photos de leur leader exilé en Afrique du Sud et réclamant son retour.
La manifestation s’est achevée - sans incident majeur - devant le Palais présidentiel, à Port-au-Prince, en dépit d’une interdiction de la Police qui proposait aux organisateurs de la marche un autre point de chute.
« Toutes les dispositions ont été prises de concert avec la force ONUsienne, la MINUSTAH, en vue de faire face à n’importe quel secteur qui tenterait de troubler l’ordre public et de provoquer des violences ce week-end ou dans les jours à venir », a prévenu le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, le 14 juillet, en réaction à de persistantes rumeurs sur d’éventuelles violences à Port-au-Prince à la faveur de l’anniversaire de l’ancien président Aristide.
Face à la recrudescence de l’insécurité à Port-au-Prince ces derniers jours, la MINUSTAH a dévoilé le 13 juillet un plan de sécurité destiné à prévenir les incidents du genre de ceux qui ont fait récemment plus d’une vingtaine de morts au sud de Port-au-Prince. [vs apr 17/07/06 17:15]