Español English French Kwéyol

Haïti : Un scrutin législatif complémentaire envisagé pour le 23 juillet

P-au-P., 12 juil. 06 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (CEP) envisage d’organiser, le 23 juillet 2006, le premier tour des élections pour la circonscription de Grande Saline, dans le département de l’Artibonite, à plus de 150 kilomètres au nord de Port-au-Prince, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

« Les joutes électorales dans cette ville volatile de l’Artibonite ont été entachées d’irrégularités durant les deux journées précédentes (7 février et 21 avril). C’est pourquoi nous avons décidé de les reprendre », informe Max Mathurin, président de l’institution électorale, dans une interview accordée à AlterPresse ce 12 juillet.

Cette disposition concerne 8 candidats, en lice pour l’obtention d’un siège à la chambre basse, précise le président du CEP qui ne cache pas ses craintes vis-à -vis des conflits armés dans cette région, « susceptibles » de « retarder un processus qui a déjà trop duré ».

En ce sens, une rencontre est prévue en fin de journée du 12 juillet 2006 avec les prétendants, aux fins de définir une stratégie visant à rendre effective la date du 23 juillet 2006.

D’un autre côté, le CEP attend le mot du gouvernement en vue de sortir un calendrier pour les consultations complémentaires au Parlement et celles des collectivités territoriales.

L’organisme électoral a soumis deux options au gouvernement pour la réalisation des prochains scrutins.

L’une prévoit une seule journée électorale pour le parlement et les collectivités territoriales, dont le coût s’élèvera à 13.5 millions de dollars américains, rappelle Mathurin.

L’autre proposition envisage deux journées électorales. Mais le montant sera plus élevé prévient le numéro un de l’instance électorale.

12 députés, dans autant de circonscriptions à travers le pays, et trois sénateurs du Nord-Est sont appelés à compléter le corps législatif, diminué depuis la prestation de serment des actuels membres en mai dernier.

A cette date, le CEP n’a pas encore reçu de signal du gouvernement en place en ce qui a trait au financement des prochaines joutes, alors que le principal motif avancé par le conseil, pour expliquer le retard constaté dans l’organisation des consultations complémentaires, est le manque de fonds.

Durant les journées électorales des 7 février et 21 avril 2006, l’organisme électoral à dépensé 59.5 millions de dollars américains sur les 60 millions disponibles.

La différence, 500 000 dollars américains, a permis de payer les employés au service du conseil.

« D’ici à la fin du mois de juillet, le CEP ne pourra pas répondre à ses obligations salariales envers son personnel » prévient Mathurin. [lf rc apr 12/07/06 17 : 55]