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Haïti : Le budget 2006-2007, fonction de la réunion des bailleurs fin juillet

P-au-P., 07 juil.-06 [AlterPresse] --- La réunion des bailleurs de fonds internationaux, qui se tiendra à Port-au-Prince le 25 juillet prochain, sera déterminante dans la finalisation des grandes lignes du budget national pour l’exercice fiscal 2006-2007, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Le gouvernement de Jacques Edouard Alexis attend les résultats de la rencontre avec les bailleurs, avant le dépôt officiel [par-devant le Parlement] du budget annuel de fonctionnement de l’Etat pour l’exercice 2006-2007, informe le ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Dorsainvil, dans une lettre soumise au corps législatif, lue par la troisième sénateure de l’Ouest Evelyne Chéron le 5 juillet 2006.

La teneur de la lettre adressée par le ministre des Finances n’a fait l’objet d’aucun commentaire ni de débat au grand Corps, les sénateurs s’apprêtant plutôt à discuter du rapport de la Commission « Justice et Sécurité Publique » relatif à un vote favorable ou défavorable sur le choix du commissaire divisionnaire, Mario Andrésol, comme nouveau commandant en chef de la Police Nationale d’Haïti (PNH).

Cependant, certains parlementaires, dont le député Joseph Jean-Louis de la circonscription de Savanette, dans le Plateau central, tiennent à préciser que le document relatif au budget devrait arriver au plus tard le 30 juin dernier au Parlement, aux fins de ratification.

En Haïti, l’année fiscale commence le premier octobre de l’année en cours pour prendre fin le 30 septembre de la nouvelle année. Les budgets nationaux sont généralement très dépendants, en ce qui concerne les prévisions d’investissements de l’Etat, des apports de fonds promis par la communauté internationale, dont les agences bilatérales et multilatérales.

A date, aucune information n’a pu être obtenue, par AlterPresse, de la direction du Budget au ministère des Finances sur les principales orientations financières de la nouvelle administration politique installée le 9 juin dernier.

Personne ne sait quel montant sera attribué au secteur social (Education, Santé), à la Justice et à la Police (où la nécessité de réformes en profondeur s’impose, notamment en ce qui a trait au fonctionnement de l’appareil judiciaire donnant l’impression d’évoluer en « association de malfaiteurs »), aux infrastructures (énergie, communications, télécommunications, eau potable), ni au service de la dette dont les versements faits ces dernières années sont de plus en mis en question par les mouvements sociaux alternatifs en Haïti.

Déjà , le volet infrastructures devrait occuper une place de choix, selon les promesses renouvelées par le président René Garcia Préval et son Premier Ministre Jacques Edouard Alexis.

De retour en Haïti le 6 juillet 2006, après un périple d’une dizaine de jours l’ayant conduit successivement aux Etats-Unis d’Amérique, en Belgique, en France et à St Kitts & Nevis, Préval a annoncé la réfection, pour les mois à venir, de plusieurs axes routiers, tels le Plateau Central (Hinche / Cap-Haïtien), le Nord-Ouest (Gonaïves / Port-de-Paix) et le Sud-Ouest (Miragoane / Jérémie et Cayes / Jérémie).

En principe, des montants substantiels devraient être prévus pour les collectivités territoriales et les autres institutions prévues par la Constitution comme faisant partie du système de gestion nationale.

Dans l’intervalle, AlterPresse apprend que chaque député, depuis mai 2006, recevrait un traitement mensuel brut de 57,000 gourdes (environ 1,425.00 dollars américains), plus des frais mensuels estimés à 19,000.00 gourdes sur un budget total d’un montant non encore révélé.

Les démarches effectuées par l’agence en ligne AlterPresse, pour avoir des informations sur le traitement mensuel de chaque sénateur, sont demeurées vaines. Cependant, depuis l’investiture des nouveaux élus, plusieurs sénateurs et députés circulent dans des véhicules de location, dont le tarif journalier oscille autour de 150.00 dollars américains. [lf rc apr 7/07/2006 16 :00]