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Haïti-Elections : Le décès d’un officier électoral retarde encore le processus complémentaire 2006

P-au-P., 05 juil.- 06 [AlterPresse] --- Le décès la semaine dernière d’un officier électoral du Nord d’Haïti affecte à nouveau les pourparlers qui devaient avoir lieu entre le gouvernement et le Conseil Electoral Provisoire (CEP), selon les informations communiquées par l’organisme à l’agence en ligne AlterPresse.

« Je dois annuler une rencontre avec le gouvernement en cette fin de semaine aux fins de me rendre aux funérailles de Maître Rose Colas, prévues pour ce jeudi 6 juillet 2006 dans sa ville natale à la Grande-Rivière-du-Nord », avise Max Mathurin, président du CEP.

Président du Bureau électoral départemental (BED) du Nord, Maître Colas est passé de vie à trépas le mercredi 28 juin 2006, des suites d’une hémorragie cérébrale.

Dans l’intervalle, les conseillers électoraux espèrent des réponses appropriées du gouvernement, aux deux options de financement sur la table de discussions, avant de mettre en branle le processus devant parachever les législatives, les municipales et les locales.

Reposant sur un budget estimatif et un délai de réalisation, le document soumis à l’Exécutif envisage, d’une part, l’organisation d’une seule journée électorale pour compléter le Parlement et munir les collectivités territoriales de leurs représentants, ou, d’autre part, deux journées dont la première sera consacrée au scrutin législatif et la seconde aux collectivités territoriales.

Dans le cas où une seule date est arrêtée pour les élections complémentaires de 2006, le gouvernement décaissera une enveloppe de 13.5 millions de dollars américains, alors que l’autre formule exigera un montant allant jusqu’à 18 millions de dollars américains, a annoncé le lundi 3 juillet Max Mathurin à AlterPresse.

« Cette deuxième option risque de faire durer un peu plus le processus », a alors prévenu le président du CEP qui déclare attendre la conclusion des échanges avec le gouvernement.

Des voix continuent de s’élever dans la société, notamment parmi les partis politiques, pour réclamer la tenue, dans le meilleur délai, des scrutins additionnels sur le territoire national.

Des parlementaires, dont le président de l’Assemblée nationale Joseph Lambert, s’inscrivent parmi celles et ceux qui souhaitent la réalisation des législatives, municipales et locales, de manière à combler rapidement le vide institutionnel qui perdure encore depuis environ deux ans en Haïti. [lf rc apr 05/07/2006 12 :10]