P-au-P, 5 Juil. 06 [AlterPresse] --- Plusieurs milliers de cinéphiles sont attendus au Canada, du 15 au 24 septembre 2006, dans le cadre du Festival International du Film Haïtien de Montréal.
En dehors des différentes projections cinématographiques, plusieurs activités y compris des ateliers de formation à la fois pour les cinéastes et acteurs mais aussi pour les chroniqueurs, reporters et journalistes culturels, sont prévues durant ces 10 jours, annoncent les organisateurs dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
« Ce Festival favorisera une prise de conscience chez le public canadien : Haïti n’est pas si pauvre et démuni, il y a de l’espoir. Aussi, les médias comprendront beaucoup mieux les réalités haïtiennes et, nous l’espérons, montreront dans leurs reportages une image un peu plus positive d’Haïti », souhaitent-ils.
Près de 100,000 haïtiens vivent dans cette partie du Canada. La communauté haïtienne est la deuxième en importance, après la communauté italienne, et la plus grande communauté noire du Québec.
Les organisateurs du Festival restent convaincus que la culture haïtienne est la seule richesse exportable d’Haïti. Selon eux, ce Festival créera un engouement incroyable pour les films haïtiens et changera beaucoup cette image de « pauvreté », de « médiocrité » et de « dépendance » rattachée à Haïti.
Le Festival International du Film Haïtien de Montréal offrira aux Canadiens en général, aux Haïtiens en particulier, les plus belles et les plus étonnantes découvertes du cinéma haïtien.
Cette année, il y aura beaucoup plus de films dans la programmation.
Né d’une passion du cinéma, qui habite la Fondation Fabienne Colas, organisme à but non lucratif (portant le nom de l’actrice principale haïtienne du film à succès « Barikad », 2002) voué à la promotion du Cinéma, de l’Art et de la Culture d’Haïti tant sur le plan national qu’international, le Festival International du Film Haïtien de Montréal cherche à mettre en valeur le cinéma haïtien, émouvoir tous les milieux en plus d’encourager le cinéma indépendant de qualité et favoriser les rencontres entre les professionnels d’Haïti, du Canada et d’ailleurs.
Le Festival 2005, déroulé sur trois jours, comportait 3 films, dont une première mondiale (La Rebelle de Sacha Parisot) et une première canadienne (Skin Deep / A fleur de Peau, de Sacha Parisot). Le troisième film était Profonds Regrets, de Mora Junior Etienne. En seulement 3 jours, plus de 2500 personnes étaient venues remplir les salles.
Encourager la diversité culturelle au sein de la communauté montréalaise (québécoise) ; permettre aux Québécois d’origine haïtienne de renouer avec leur culture dans un esprit d’ouverture ; aux Québécois de souche et aux Québécois provenant d’autres communautés culturelles de découvrir un cinéma naissant et dynamique ; leur donner également la possibilité de comprendre que la réalité haïtienne est beaucoup plus complexe, diversifiée et riche que l’actualité ne le laisse voir ; sont, entre autres, les objectifs de ce festival.
Le Festival International du Film Haïtien de Montréal vise également à propager l’art cinématographique d’Haïti en stimulant le développement du cinéma de qualité ; découvrir et encourager les nouveaux talents ; favoriser les rencontres entre les artisans du cinéma haïtien et les professionnels du cinéma d’ailleurs.
Cinéastes, producteurs et réalisateurs sont invités à s’inscrire en vue de leur participation à cette édition. Un concours de courts-métrages, qui n’est pas un concours de scénarios mais plutôt un concours de films, est déjà lancé à l’intention des débutants et professeurs du cinéma. [do rc apr 5/07/2006 10:45]