Le 21 juin de chaque année marque le début de l’été, le jour le plus long de l’année. Le 21 juin est aussi consacrée à la célébration de la fête de la musique. Cette année, l’Institut Français d’Haïti, à Port-au-Prince, a attiré de nombreux mélomanes ...
Par Djems Olivier
P-au-P, 24 juin 06 [AlterPresse] --- Tout commence à 19 heures locales (24 heures GMT). La grande cour de l’Institut Français est pourtant bondée de gens dès le crépuscule attendant l’arrivée des musiciens. Le public a rendez-vous avec Wooly Saint-Louis Jean et Charles Murat Bélony (Bélo) pour une « Nuit créole ».
Le temps est à la pluie, mais, vite, la menace se dissipe. Il y a plus de peur que de mal.
Wooly interprète, entre autres, des textes de Syto Cavé, de Georges Castera, de Lyonel Trouillot, qu’il a mis en musique et gravés sur son premier album. Cocktail de mots et de rythmes. Prestation à succès. Détente assurée.
Wooly Saint-Louis Jean, natif de la Petite Rivière de l’Artibonite (au nord d’Haïti) a « une capacité surprenante d’entrer dans l’univers des mots, dans les rêves et les fantasmes des poètes pour créer en notes toute la gamme des sentiments qui peuvent agiter l’être humain », considère l’écrivain Gary Victor.
A son tour, Charles Murat Bélony (Bélo), la révélation de l’année 2005 dans le monde musical haïtien, augmente le tempo.
A travers ses titres, le jeune artiste aborde divers thèmes du quotidien haitien, dont la pauvreté et la violence. D’inspiration roots, reggae et ragga, sa musique appelle à la justice sociale, au changement et à la paix
La capacité d’improvisation de Bélo impressionne certains spectateurs pour qui la fête de la musique est une initiative louable.
« Je suis venu spécialement pour écouter Bélo. Je suis en vacances maintenant, j’ai droit au divertissement », di Patrice, un jeune écolier.
Originaire de la Croix-des-Bouquets (banlieue nord), Charles Murat Bélony s’impose depuis la sortie de son album « Lakou Trankil ».
D’autres expressions artistiques ont pu également s’épanouir durant la soirée du 21 juin à l’Institut Français d’Haiti. Entre les tours de chants de Wooly et Belo, la jeune plasticienne Elodie Barthélemy a offert une démonstration de tissage de cheveux. [do gp apr 24/06/2006 23:00]
Illustrations photographiques de Peter Van Eecke