P-au-P, 14 juin 06 [AlterPresse] --- Un criminel de Montréal, Mercier Rémy, qui a été chassé du Canada en raison de ses activités, travaillerait actuellement en tant que personne-ressource dans la formation de policiers en Haïti, révèle la presse canadienne.
Le porte-parole de la police haïtienne, Frantz Lerebours, qui a été contacté par l’agence en ligne AlterPresse, dément l’information rapportée.
Dans sa livraison du 13 juin 2006, le Journal de Montréal écrit que « Mercier Rémy, le caïd qui voulait tuer les policiers de Montréal, est aujourd’hui formateur à la police d’Haïti, institution largement financée par le Canada. Une présence qui fait sauter au plafond des policiers québécois en mission là -bas. »
Le Journal indique que le porte-parole de la police a confirmé que le tristement célèbre Mercier Rémy, expulsé du Canada en 1995, enseigne les « techniques de self-défense depuis 3 ans » entre autres à la Direction départementale de l’Ouest (DDO).
Dans un entretien à l’agence AlterPresse, le porte-parole de la police dément avoir confirmé une telle information, mais reconnaît toutefois que « ce repris de justice était informellement embauché par Hermione Léonard en 2001 pour entraîner une unité à la DDO ».
Hermione Léonard était à l’époque Directrice départementale de l’Ouest sous l’administration de Jean-Bertrand Aristide. Elle a été arrêtée le 2 juin en République Dominicaine par l’agence fédérale américaine de lutte contre le trafic de drogue (DEA).
« Ils ont mal rapporté ce que j’ai dit », se défend Frantz Lerebours.
Mai le Journal de Montréal ajoute que le porte-parole de la police haïtienne croit que Rémy est aujourd’hui « inoffensif », bien que paraissant « un peu malade dans sa tête ».
Frantz Lerebours persiste et signe tout en précisant que Mercier n’est pas formateur à l’Académie de police. Le porte-parole soutient que la police haitienne n’aurait jamais accepter en son sein un repris de justice.
Mercier Rémy est un professeur de karaté au lourd passé judiciaire pour des dossiers de proxénétisme, voies de fait, trafic de drogue.
Selon la presse canadienne, il avait fait parler de lui en 1990 lorsqu’il avait proféré des menaces de mort à l’endroit des policiers de Montréal.
« C’est une situation qui est pour le moins surprenante et nous comprenons tout à fait la réaction des policiers montréalais », a réagi Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal, dans le Journal (de Montréal). [do gp apr 14/06/2006 15:15]
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