Communiqué du Comité des Avocats Pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI)
Soumis à AlterPresse le 7 juin 2006
Le Comité des Avocats Pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) dénonce des pratiques répétées d’abus sexuel enregistrées à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).
Selon des informations confirmées, plusieurs femmes retenues à la DCPJ et placées presqu’au même endroit avec des hommes ont dû verser de fortes sommes d’argent pour échapper à des actes d’agression sexuelle de la part de prévenus hommes opérant, selon toute vraisemblance, avec la complicité de certains Agents de la DCPJ.
Le CARLI condamne ces pratiques révoltantes et rappelle que cette situation va à l’encontre des principes relatifs à la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement.
La sécurité d’une personne privée de liberté dépend totalement des autorités concernées.
« Toute personne soumise à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement est traitée avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine.
« Il est interdit d’abuser de la situation d’une personne détenue ou emprisonnée...
« Aucune personne soumise à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement ne sera soumise à la torture ni à des peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants... » (Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa Résolution 43/173 du 9 décembre 1988)
Le CARLI demande aux autorités concernées (le Directeur Central de la Police Judiciaire, l’Inspection Générale de la Police, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal Civil de Première Instance de Port-au-Prince), de diligenter, sans délai, une enquête approfondie autour de la question aux fins d’identifier les auteurs et complices de ces actes et de les punir conformément à la loi.
Renan HEDOUVILLE, Av.
Secrétaire Général.-