P-au-P., 31 mai 06 [AlterPresse] --- La Police nationale d’Haïti (PNH) a enregistré 5 morts et un blessé dans ses rangs au cours du mois de mai 2006, alors qu’en avril 2006, le bilan était de un mort et un blessé, selon un bilan dressé par le porte parole de la police, Frantz Lerebours, au cours d’une conférence de presse.
Les derniers cas sont ceux de 2 policiers qui ont été assassinés le lundi 29 mai dernier dans la localité de Pelé, à proximité de Cité Soleil, Nord de Port-au-Prince. Alors qu’ils poursuivaient des bandits, ces agents répondant aux noms de Nixon Normil (agent III) et Willio Saint Jean (agent II), ont été pris dans une embuscade et abattus par des individus armés non identifiés, explique le porte parole de la police, Frantz Lerebours.
Les 3 autres policiers, dont une femme, Sélène Charles, sont décédés le premier mai 2006 des suites d’une agression perpétrée par des hommes armés, précise Lerebours qui n’a pas fourni plus de détails.
D’autre part, une remontée des cas de kidnappings est observée. La PNH a noté 18 cas d’enlèvements ayant conduit à 31 arrestations, contre 42 interpellations pour 12 rapts au cours du mois d’avril 2006. Ces chiffres traduisent une hausse de 33% des actes de kidnapping, en comparaison au mois précédent.
« Parfois, les parents des victimes versent plusieurs rançons aux kidnappeurs avant de retrouver leurs proches », regrette Frantz Lerebours. « Les bourreaux n’ont pas une cible déterminée, car Haïtiens et étrangers tombent sous leurs griffes », poursuit le porte parole.
Le commissaire de police informe que durant ce mois, la PNH a traité 293 affaires et appréhendé 392 individus. Les affaires sont de natures diverses. 138 d’entre elles concernent des infractions à l’intégrité physique des citoyens et 10 autres sont des cas de trafic de stupéfiants qui ont permis d’interpeller 10 personnes.
Frantz Lerebours a aussi parlé du retrait des unités de la police qui assuraient la sécurité dans des instances judiciaires. Cette mesure répond à un programme mis en œuvre avant le début de frictions entre la justice et la police, soutient-il. Il vise au contrôle des effectifs de la police, assure-t-il.
Depuis quelques temps, des responsables de la police et de la justice ne paraissent pas s’entendre. Des responsables de la police ont dénoncé la collusion de magistrats avec de présumés criminels. [lf gp apr 31/05/06 17:00]