P-au-P., 26 mai 06 [AlterPresse] --- L’Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH), un des principaux syndicats d’enseignants dans la république caraibe, assimile à un mauvais précédent politique, les actes d’intimidation perpétrés par des partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide contre certains parlementaires qui exprimaient, cette semaine, leur opposition vis-à -vis du choix de Jacques Edouard Alexis comme Premier Ministre.
Un de ces parlementaires, le député Acklusch Louis Jeune de la commune de Dame-Marie, dans le département des Nippes, sous la bannière de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), avait retrouvé les pneus de sa voiture crevés, à l’issue de la séance de ratification du choix de Monsieur Alexis par le Sénat de la République, le 23 mai dernier.
Le coordonnateur général de l’UNNOH, Josué Mérilien, a souligné à l’attention des « partisans zélés » du futur gouvernement que « le Parlement est un espace de débats contradictoires », appelant les nouveaux dirigeants à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’empêcher la répétition de tels actes.
Un autre dirigeant de l’UNNOH a souhaité que le nouveau chef du gouvernement soit moins conflictuel, qu’il l’était lors de son premier passage à la Primature, de 1999 à février 2001, sous la première administration de René Préval.
Interrogé par des journalistes le 22 mai, au sortir du Parlement Haïtien, Jacques Edouard s’est défendu d’être un personnage conflictuel, se présentant de préférence comme quelqu’un qui a un franc-parler.
Wilson Dorlus indique que l’UNNOH assumera sa fonction critique face au futur chef de gouvernement si Monsieur Alexis ne divorce pas d’avec ses pratiques antérieures à l’égard notamment des syndicats d’enseignants.
Le syndicaliste a rappelé notamment le non-respect par Jacques Edouard Alexis, alors que celui-ci était ministre de l’Education nationale, d’un protocole d’accord conclu par (l’Exécutif) avec les syndicats d’enseignants en 1997.
Wilson Dorlus a également évoqué les mesures de révocation que Alexis avait prises (du temps qu’il était ministre de l’Education) contre des enseignants qui débrayaient en signe de protestation contre leurs mauvaises conditions de travail.
Par ailleurs, le Coordonnateur général de l’UNNOH, Josué Mérilien, a énuméré les critères qui devraient, selon lui, guider le choix des différents membres de l’équipe gouvernementale.
Ces critères devraient être, a-t-il ajouté, le patriotisme, la compétence, l’honnêteté et l’éthique. [vs apr 26/05/06 18:45]