P-au-P., 25 mai 06 [AlterPresse] --- La Chambre des députés a ratifié ce 25 mai, aux alentours de six heures du soir (heure locale), le choix de Jacques Edouard Alexis comme Premier ministre, emboîtant ainsi le pas au Sénat de la République.
Il reste maintenant au Premier ministre ratifié à obtenir la confiance de chacune des deux chambres pour sa déclaration de politique générale.
Jacques Edouard Alexis a obtenu 79 votes favorables sur 82 députés présents contre deux abstentions.
La commission spéciale (de la Chambre des députés) chargée d’analyser le dossier du Premier ministre désigné a soumis son rapport à l’Assemblée avec une rare célérité.
Jacques Edouard Alexis avait remis (personnellement) ses pièces à la commission quelques heures auparavant, aux alentours de onze heures du matin plus précisément.
Des parlementaires non membres du parti (politique) présidentiel, Lespwa, ont fait savoir que leur vote en faveur de la ratification du choix de Monsieur Alexis ne doit pas être interprété comme « un chèque en blanc ».
Ils ont invité le président René Préval et le futur gouvernement à favoriser un large consensus (entre les différentes forces politiques) en vue de créer les conditions de la stabilité politique, économique et sociale. Ce point de vue a été notamment émis par des membres du Bloc parlementaire OPL/KONBA.
Agé de 58 ans, Jacques Edouard Alexis est un ami personnel du président René Préval et un des dirigeants de l’Espoir, le parti politique présidentiel.
Alexis a déjà occupé le poste de chef du gouvernement, de mars 1999 à février 2001, sous la première administration de René Préval. Auparavant, il a été ministre de l’Education nationale, de la jeunesse et aux sports, en 1998.
Agronome de formation, Alexis est un ancien doyen de la Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire, une des unités de l’Université d’Etat d’Haïti.
Jacques Edouard Alexis est aussi membre fondateur de l’Université Quisqueya, un établissement supérieur privé dont il a été le recteur de 1990 à 1995.
Le futur gouvernement aura deux missions essentielles : « la mise en place des institutions prévues par la Constitution, afin de créer les conditions de la stabilité du pays, et la création de conditions propices à l’investissement privé de manière à générer des emplois », avait indiqué le président Préval au lendemain de la proclamation de sa victoire à la présidentielle du 7 février.
Des ambitions somme toute mesurées face à des défis astronomiques. Haïti est en effet le pays le plus pauvre de l’hémisphère américain (les trois quarts de ses habitants vivent avec moins de deux dollars par jour). Elle cumule un taux de chômage de l’ordre de 60%, une espérance de vie de 53 ans, un taux de mortalité infantile de 71.65 pour mille, des infrastructures délabrées et une insécurité chronique. [vs apr 25/05/06 18:52]
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