P-au-P., 19 mai. 06 [AlterPresse] --- Les ministres des Finances des pays membres de la Communauté des Caraïbes (Caricom) examinent à Kingston les causes du retard de la mise en place du Fonds de développement, indispensable à l’intégration régionale, et dont l’objectif est l’aide financière ou technique aux pays, zones ou secteurs les moins favorisés, rapporte l’agence Prensa Latina.
Léonard Robertson, porte-parole du bloc, précise qu’il s’agit d’un mécanisme fondamental pour réduire l’impact du Marché unique caribéen (MUC), mis en place au mois de janvier 2006.
Il existe des différences qu’il faut supprimer pour avancer vers l’étape suivante en 2008, soit le Marché et l’Economie uniques des Caraïbes, ajoute Robertson.
Plusieurs pays ont conditionné leur entrée au MUC à la création du Fonds, ce qui compenserait la perte d’impôts locaux entraînée par l’initiative intégrationniste.
Le MUC, auquel ont adhéré six pays (la Barbade, le Belize, la Guyane, la Jamaïque, le Suriname et Trinidad), faciliterait le mouvement de marchandises, de services et d’emplois, tandis que des programmes de développement sont prévus pour les pays les plus défavorisés.
Antigua et Barbuda, Dominique, Saint-Christophe, Sainte- Lucie, ainsi que Saint-Vincent et les Grenadines signeront l’accord durant l’été 2006, tandis que les Bahamas (ayant refusé d’adhérer depuis le début) et Montserrat (devant adapter sa constitution avec l’autorisation du Royaume-Uni) n’adhèrent pas.
Les portes sont ouvertes pour accueillir Haiti dans ce processus. Au lendemain de l’élection en février dernier de René Préval à la présidence d’Haiti, des responsables caribéens ont affirmé la disposition de la Caricom à acueillir, de nouveau, Haiti dans ses rangs.
Le pays a pratiquement été exclu des activités de la Caricom, après la chute, en février 2004, de l’ex président Jean Bertrand Aristide. [gp apr - avec ain 19/05/2006 08:00]