P-au-P, 14 mai 06 [AlterPresse] --- Joseph Lambert, qui assume la fonction de président de l’Assemblée nationale d’Haïti, composée de sénateurs et députés, suggère au nouveau président René Garcia Préval de tirer leçon du passé pour s’engager vers une ère de paix et de sécurité publique, susceptible de garantir le développement de la république caraïbe.
Elu comme premier sénateur du Sud-Est sous la bannière de la plate-forme politique « Lespwa » (Espoir, dont fait partie Préval), Lambert signale au nouveau Chef d’Etat, sur le point de jurer respect à la Constitution du 29 mars 1987, que le vote du 7 février 2006 traduit une recherche vers la construction du pays sur d’autres bases.
« Pleinement conscients des responsabilités constitutionnelles du Président de la République, les sénateurs et députés rappellent au président élu qu’une collaboration de tous les instants entre les trois pouvoirs (Exécutif, Législatif, Judiciaire) est indispensable à la bonne marche de la nation. Ils demandent [à Préval] de profiter de ses expériences [celles de son ancienne administration] pour éviter de commettre des erreurs en plaçant sa gestion dans l’équilibre et l’harmonie ».
Outre la paix et la sécurité publique, la décentralisation et des actions pertinentes sur le chômage représentent des impératifs pour le bien-être généralisé de la population, aux yeux du président de l’Assemblée Nationale qui a tenu à rappeler que « les élections de février 2006 ont été marquées par des turbulences, mais elles marquent le retour à l’ordre constitutionnel ».
« Les élections de février 2006 doivent nous porter à un questionnement de nos comportements et à un engagement en vue de privilégier les intérêts supérieurs de la nation », pense Lambert qui forme le vœu de voir le pays revenir à la sérénité sous la prochaine administration appelée à « redonner confiance et espoir à la population ».
Avant d’inviter le président élu à prêter le serment constitutionnel devant les membres de l’Assemblée nationale, Joseph Lambert, qui s’exprimait en Français, a tenu à relever que « sénateurs et députés sont co-dépositaires de la souveraineté nationale ». [rc apr 14/05/2006 14:30]