Par Djems Olivier, envoyé spécial
Côte des Arcadins, 8 mai 06 [AlterPresse] --- Militants de droits humains, hommes de loi, commissaires et instructeurs de police, journalistes et représentants de plusieurs secteurs se sont penchés du 1er au 7 mai sur la Côte des Arcadins (nord de la capitale) sur les systèmes onusien et interaméricain de protection des droits humains.
54 personnes ont participé à ce séminaire international organisé par le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) en partenariat avec l’Organisation des Etats américains (OEA), le Service international pour les droits humains (SIDH) et la Fondation suédoise pour les droits humains.
Six fonctionnaires de différentes structures de la Police nationale d’Haïti (PNH), sept journalistes haïtiens et des militants de droits humains venus de diverses régions d’Haiti, d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique, ont pris part à cette session. Sept réseaux régionaux haïtiens de défense des droits humains, membres du RNDDH, ont été représentés.
Henry Alexis de l’Office de la protection du citoyen (OPC) ne cache pas sa satisfaction. « La formation que j’ai reçue ici sera mise au service de l’institution pour laquelle je travaille et aux autres organisations de promotion des droits humains », déclare-t-il.
Marjorie Milfort du Réseau Nord de défense des droits humains (RENDH) se sent elle aussi renforcée dans ses compétences. « Je ferai le nécessaire pour que tous les secteurs de ma région puissent bénéficier de cette formation », promet-elle.
Pour des journalistes qui ont pris part à ce séminaire, c’était l’occasion de mieux s’armer pour traiter des questions concernant la promotion et le respect des droits de la personne. Violine Thélusma de la Télévision nationale d’Haïti (TNH) a confié à AlterPresse qu’elle se sent maintenant mieux préparer à travailler sur de tels sujets.
Toutefois, certaines réserves ont été exprimées sur l’attitude de Oumar Ba, responsable de la section des droits humains (SDH) à la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH), qui n’aurait pas su fournir les informations sollicitées par les confrères et consoeurs.
Le séminaire international sur les systèmes onusien et interaméricain de droits humains s’est déroulé dans une ambiance conviviale. Ismène Zarifis de la CIDH, Melissa Fernandez de l’ISHR, Anita Klum et Ulrica Strand de la Fondation suédoise pour les droits humains, ainsi que Pierre Espérance du RNDDH, se réjouissent.
« Tout s’est bien passé et nous nous réjouissons de l’esprit d’ouverture et de la détermination des participants », affirme Ismène Zarifis. Elle réitère la volonté de la CIDH, dont Haïti est membre fondateur, de travailler à la protection et à la promotion des droits de la personne humaine.
Selon Melissa Fernandez, indique que ce séminaire a permis de tisser des liens entre les professionnels de divers secteurs d’Haïti et de l’étranger. Elle salue « le dynamisme et l’esprit d’ouverture », dont ont fait montre les journalistes et les policiers.
Anita Klum et Ulrica Strand ont jugé « très importante » cette possibilité de réunir divers secteurs « quels que soient les uniformes qu’ils portent ». Ceci « peut être très utile à l’établissement d’un Etat de droit dans ce pays », soutient-elle.
Pour sa part, Pierre Espérance se montre reconnaissant envers ses partenaires et envers les participants. « En clôturant ce séminaire, le RNDDH espère que beaucoup plus de gens s’associeront à la lutte pour un Etat de droit et une société fondée sur la loi en Haïti ».
Au terme de la session, un certificat a été délivré à chaque participant ainsi que des plaques d’honneur aux intervenants, organisateurs et à l’interprète Margareth Dumesle, ovationnée par l’assistance. [do gp apr 8/05/2006 12:30]
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