P-au-P, 5 mai. 06 [AlterPresse] --- La bibliothèque Solidarité de Port-Margot (nord) s’apprête à célébrer de manière grandiose son premier anniversaire de fondation, le 8 mai 2006, avec au programme un concours de connaissances générales visant à inciter les jeunes à la lecture et une soirée culturelle à laquelle sont conviés de nombreux invités.
Fondée le 8 mai 2005 par le Groupe d’action pour le développement et la solidarité (GADETSO), cette bibliothèque, qui dessert une population majoritairement composée de jeunes, a vu le jour grâce à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL).
Le journaliste Alex Régis est à la fois directeur de la bibliothèque et coordonnateur du GADETSO, institution légalement reconnue depuis septembre 2002. Selon ses propos, cette bibliothèque est la seule activité culturelle qui existe dans la région. Mais, ajoute-t-il, le GADETSO planche sur d’autres projets visant l’encadrement des jeunes et l’intégration de toutes et de tous.
« Pour la première fois, il y a une bibliothèque à Port-Margot », relève Régis, qui salue le concours de la FOKAL, des membres de plusieurs organisations locales, d’institutions internationales, de personnalités religieuses et de journalistes.
Actuellement, la bibliothèque Solidarité, disposant de près d’un millier de livres, devient un véritable pôle d’attraction des jeunes et des élèves de Port-Margot. « Après deux cents ans d’indépendance d’Haïti, la bibliothèque Solidarité est la seule institution de support à l’éducation à Port-Margot », fait remarquer Régis.
« Nous aimerions bien nous impliquer dans la promotion des droits de la personne, la sensibilisation sur la pandémie du SIDA, la protection de l’environnement, mais les moyens nous font défaut », regrette-t-il.
Régis soutient que des initiatives pareilles à celle de la bibliothèque solidarité devraient se multiplier. « En dehors d’une jeunesse responsable, les problèmes du pays ne seront jamais résolus », soutient-il.
Déjà , Régis rêve d’ouvrir un centre d’accès à Internet pour pouvoir sortir Port-Margot de l’isolement. « C’est mon rêve le plus cher de voir les paysans, les petites marchandes et petits marchands de ma localité surfer sur Internet », confie-t-il.
Pour lui, une telle activité pourrait contribuer à faire ralentir l’exode rurale en ce qui concerne Port-Margot. [do gp apr 05/05/2006 15:00]