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3 mai, journée mondiale de liberté de la presse

Kofi Annan prône la responsabilité des médias

P-au-P., 3 mai. 06 [AlterPresse] --- Le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a demandé ce 3 mai aux gouvernements de réaffirmer leur attachement à la liberté d’expression et aux médias d’exercer ce droit « de manière responsable », de promouvoir la tolérance et de ne pas propager la haine.

Kofi Annan a fait ces déclarations à New-York à l’occasion de la 16ème à l’occasion de la Journée mondiale de liberté de la presse.

« Avec la prolifération de ce que l’on appelle les nouveaux médias, des nouvelles technologies et des nouveaux modes de diffusion, l’information est devenue beaucoup plus accessible. En même temps, elle se diversifie. Ainsi, celle que véhiculent les principaux organes de presse est désormais complétée par celle que proposent des médias participatifs comme les blogs », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies.

« Mais, face à cette évolution de la presse et du journalisme, certains principes de base conservent toute leur importance. Alors que nous célébrons la Journée mondiale de la liberté de la presse, je déclare à nouveau que j’appuie énergiquement le droit universel à la liberté d’expression. Bien des membres de la presse ont été tués, mutilés, détenus ou autrement pris pour cibles parce qu’ils exerçaient ce droit en toute bonne conscience », a-t-il poursuivi.

2005 a été l’année la plus meurtrière pour les journalistes depuis dix ans. 63 journalistes et 5 collaborateurs des médias ont été tués, selon Reporters Sans Frontières. Au moins 807 ont été interpellés, plus de 1 300 agressés ou menacés et au moins 1 006 médias censurés.

« Il est tragique et inacceptable que le nombre de journalistes tués dans l’accomplissement de leur devoir soit devenu le baromètre de la liberté de la presse », a déclaré Kofi Annan.

En conséquence, le Secrétaire général a demandé à tous les gouvernements de « réaffirmer leur attachement au droit ’de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen que ce soit’, que consacre l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ».

Dans le même temps, il a engagé chacun à « exercer ce droit de manière responsable et, si possible, sans attendre d’être acculé par les événements ».

« Les médias exercent une très forte influence sur les comportements. De ce fait, et comme l’Assemblée générale l’a affirmé récemment dans la résolution portant création du Conseil des droits de l’homme, ils ’ont un rôle important à jouer dans la promotion de la tolérance, du respect et de la liberté de religion ou de conviction’ », a estimé Kofi Annan.

« Les médias ne devraient pas être utilisés pour inciter ou dégrader ou pour propager la haine. Il doit être possible de faire preuve de discrétion sans empiéter sur les libertés fondamentales », a-t-il ajouté. [gp apr 03/05/2006 15:00]