P-au-P., 24 avr.-06 [AlterPressse] --- La Mission Internationale d’Evaluation des Elections en Haïti (MIEEH) salue l’organisation du second tour du scrutin législatif du 21 avril 2006.
Au cours d’une conférence de presse ce lundi 24 avril, le chef de la Mission Internationale d’Evaluation des Elections en Haïti (MIEEH), Jean-Pierre Kingsley, déclare que « le peuple haïtien a aujourd’hui franchi une étape importante dans son cheminement démocratique. Il doit maintenant continuer à aller de l’avant en bâtissant sur l’expérience électorale acquise à ce jour ».
La mission qualifie de « crédible et bien organisé » le second tour de ce scrutin.
Le chef de la MIEHH, soutient que « les Haïtiennes et Haïtiens se sont prononcés démocratiquement à l’occasion du deuxième tour des élections législatives ».
Kingsley souligne une certaine amélioration dans l’organisation de ces joutes, notamment la simplification des procès verbaux incluant l’incorporation d’informations concernant l’identification des bureaux de votes et les noms des candidats, la création de nouvelles annexes dans les méga centres de votes (ayant plus de 20 bureaux de votes), le recrutement de plus de 3000 agents électoraux.
L’affichage des listes électorales partielles à l’entrée des bureaux de vote ainsi que la distribution en ordre alphabétique des noms des électeurs, la formation des travailleurs électoraux, la nouvelle mesure de sécurité mise en place par la police haïtienne et la mission onusienne en Haïti, s’inscrivent dans le cadre des progrès constatés dans le deuxième tour de ce scrutin.
« L’ensemble de ces améliorations a eu pour effet de contribuer à l’ouverture ponctuelle des bureaux de vote et de favoriser la conduite des élections ; ce qui a permis de façon générale aux électrices et électeurs d’exercer leur droit civique sereinement dans un environnement sécuritaire », informe Kingsley.
La mission relève cependant certains problèmes ayant affecté le déroulement du vote du 21 avril et qui méritent d’être corrigés pour la suite du processus.
Le chef de la MIEEH souligne que des électeurs ayant voté au premier tour, n’ont pas pu le faire le 21 avril écoulé parce que leurs noms ne figuraient pas sur la liste électorale. Kingsley souligne aussi l’absence de campagne d’information et d’éducation civique à l’échelle du pays afin de promouvoir l’importance des élections législatives et d’inciter les électeurs à exercer leur droit civique.
Le manque d’implication des partis politiques dans la promotion de leurs candidats et l’encouragement de leurs partisans à aller voter, le comportement de bon nombre de mandataires des partis politiques (plus de 3 dans un même bureau), et de certains candidats qui n’ont pas respecté les directives émises par les autorités électorales, sont mis en exergue par la MIEEH.
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) avait limité la présence des mandataires à 3 dans les bureaux pour faciliter le bon déroulement du vote.
La mission, composée de représentants du Brésil, du Canada, du Chili, des Etats-Unis, de la Jamaïque, du Mexique, du Panama et de la République Dominicaine, a déployé 170 observateurs pour superviser le deuxième tour des législatives.
Le dépouillement a été suivi dans 489 centres, soit un taux de 61% et 1381 bureaux, un pourcentage de 15 %, par la MIEEH sur l’ensemble du territoire du pays. [lf gp apr 24/04/06 19 :00]