P-au-P., 21 avr. 06 [AlterPresse] --- Les autorités électorales haïtiennes se félicitent, ce 21 avril, de la tenue normale du second tour du scrutin, malgré la mort par balles d’un mandataire de parti politique dans l’Artibonite (nord) et quelques autres incidents isolés.
« Le bilan de la journée est positif et nous demandons au peuple haïtien de nous faire confiance pour que le processus puisse arriver à terme », déclare Max Mathurin, président du Conseil électoral provisoire (CEP), lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté un reporter d’AlterPresse.
Selon Mathurin, les élections législatives du 21 avril, visant à élire 30 sénateurs et 97 députés sur 99 (2 élus au premier tour) se sont déroulées « sans grands incidents majeurs » dans toutes les régions d’Haïti.
« En général, le scrutin s’est bien déroulé, nous avons commencé à 6 heures du matin et mis un terme aux opérations à quatre heures de l’après-midi (21 heures GMT), tel que prévu dans le décret électoral », se réjouit le numéro 1 du CEP.
En dépit de ce « bilan positif », Max Mathurin déplore la mort d’une personne par balles à Grande Saline dans l’Artibonite (au nord d’Haïti). Bertin Désir, mandataire d’un parti politique, a été abattu par son cousin Ricardo Désir, mandataire d’un parti concurrent.
Dans cette localité le scrutin a été interrompu, confirme Max Mathurin.
A Verrettes, toujours dans l’Artibonite, Jean Beauvois Dorsonne, candidat a la députation du parti l’Artibonite en Action (LAAA) a gagné le maquis après avoir blessé par balles un observateur national, indique le CEP.
A Lascahobas, dans le département du Centre (à l’est d’Haiti), le candidat à la députation de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), Charlemagne Denaud, a été menacé par les partisans de Markenz Sigué, candidat de la Fusion des sociaux-démocrates (FUSION). « Mais sa sécurité a été assurée par la Police nationale d’Haïti », souligne Rosemond Pradel, secrétaire général du CEP.
A Savanette, poursuit-il, le scrutin a été interrompu par irruption des partisans d’un candidat dans le centre de vote de la ville, qui ont proféré des menaces contre les agents électoraux.
Dans la Grand’Anse (sud-ouest), particulièrement dans les communes de Moron, de Pestel et dans la localityé de Guinaudée, « des hommes en armes ont terrorisé les électeurs et les agents électoraux », informe le conseiller Freud Jean.
Dans le département des Nippes, un président de bureau de vote, non identifié par le CEP, a été mis aux arrêts pour fraude en faveur d’un candidat.
Les autorités électorales n’ont toutefois pas signalé les autres arrestations effectuées, notamment dans le nord d’Haïti où une dizaine d’individus ont été appréhendés à l’ouverture des opérations de vote dans la commune de l’Acul du nord.
Le second tour des législatives du 21 avril 2006 s’est déroulé dans le calme avec un faible taux de participation des électrices et électeurs. [do gp rc apr 21/04/2006 19:00]