P-au-P, 21 avril 06 [AlterPresse] --- Les électrices et électeurs haïtiens semblent ne pas être très enthousiastes à aller choisir leurs représentantes et représentants, en milieu de matinée sur l’ensemble du territoire national, malgré le déroulement généralement normal des opérations du second tour des législatives ce 21 avril 2006.
Dans les centres de vote visités par les reporters de l’agence en ligne AlterPresse, les managers affirment que le vote s’effectue suivant les critères arrêtés par le Conseil Electoral Provisoire (CEP).
La constante maintenue à 10:00 locales (15:00 GMT) est la participation toujours timide de l’électorat au choix de 30 sénateurs sur un total de soixante candidats et 97 députés parmi 194 postulants, pour former le nouveau Parlement appelé à recevoir, le 14 mai prochain, l’investiture du président élu René Garcia Préval.
« L’éducation civique du peuple n’a pas été faite comme ça devrait être », pense un responsable du centre de vote placé à l’Ecole nationale Horace Ethéart de l’avenue Jules Poupelard, au centre de Port-au-Prince.
Dans ce centre qui loge 13 bureaux de vote, tout était fin prêt depuis 4 :00 AM. Certains employés électoraux y ont même passé leur nuit pour pouvoir respecter l’horaire du CEP.
« La seule difficulté que nous rencontrons ici, jusqu’à présent, réside au niveau des kits qui nous ont été livrés ; nous n’avons pas reçu tous les matériels qui nous ont été promis », déclare un autre responsable.
à€ l’Office national d’Assurance Vieillesse (ONA), où sont placés 20 bureaux de vote, c’est à peu près le même cas de figure. Les électeurs rencontrés sur place sont peu nombreux, contrairement au premier tour du double scrutin présidentiel et législatif du 7 février dernier.
« Après avoir élu leur président, les électeurs haïtiens pensent que tout est fini, pourtant les élections parlementaires ont toute leur importance », souligne un superviseur de ce centre.
« Quelle que soit la situation, les législatives sont déterminantes pour la stabilité politique dans le pays », ajoute un autre superviseur.
Dans certains centres de vote, les électeurs ont du mal à trouver leurs noms sur les listes électorales.
Dans d’autres, comme à l’ONA, à cause du décongestionnement réalisé par le CEP, des bueraux ont été transférés ailleurs, causant des problèmes d’adéquation entre listes électorales et lieu d’affectation des électeurs.
« Effectivement, ils ont leurs noms ici, mais ils doivent aller voter ailleurs, parce que le centre de vote placé à l’ONA abritait 32 bureaux lors du premier tour. Il a été décidé de le décongestionner en plaçant 10 dans une annexe située à quelques mètres d’ici », indique un superviseur interrogé par AlterPresse.
Des agents de la Police nationale d’Haïti(PNH) ainsi que des policiers des Nations Unies sont déployés dans ces centres de vote pour assurer la sécurité des votants. Des patrouilles policières haïtiennes et militaires de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) sillonnent les rues. [do rc gp apr 21/04/2004 10:15]