P-au-P., 11 avril 06 [AlterPresse] --- La sélection olympique Haïtienne de football gagne son ticket pour la phase finale des jeux centraméricains qui se tiendra à Carthagène, en Colombie, en juillet 2006.
La sélection des moins de vingt ans, accompagnée de divers autres membres de la délégation, a été reçue ce 11 avril par le Premier ministre intérimaire Haïtien.
« C’est un moment de fête pour célébrer ces jeunes qui ont porté très haut le flambeau de la nation et qui a pu s’imposer dans cette Caraïbe qui avait voulu nous ignorer ces derniers temps, pensant que nous n’étions capables de rien », a déclaré Gérard Latortue.
Le chef du gouvernement faisait très certainement allusion au refus de la Communauté des Caraïbes (Caricom) de reconnaître l’équipe de transition, après le départ pour l’exil du président Jean Bertrand Aristide le 29 février 2004, sous la pression combinée de puissances internationales (Etat-Unis, Canada, France), d’insurgés armés et de la rue. (NDLR)
Gérard Latortue s’est dit d’autant plus satisfait que c’est à Trinidad que Haïti s’est imposée « et face à la meilleure équipe de la région ».
Le premier ministre a dit avoir toujours pensé que « s’il y avait un domaine dans lequel Haïti pouvait exceller et retirer des revenus extrêmement importants que c’était le sport ».
Nous avons une mine d’or : nos footballeurs et nos artistes, a renchéri Gérard Latortue.
Le président de la Fédération haïtienne de football (FHF) s’est également félicité de la bonne prestation de la sélection Haïtienne des moins de vingt ans.
« Au Trinidad, cette équipe de jeunes a dû coûter dix-huit millions de dollars », a souligné Yves Jean Bart. Des conditions qui contrastent avec celles de la sélection Haïtienne des moins de vingt ans. D’ailleurs, la cueillette de fonds pour permettre à l’équipe olympique de faire le voyage pour Carthagènes a achoppé sur pas mal d’embûches.
Selon Jean Bart, l’explication de cette bonne performance d’Haïti face à Trinidad, « c’est que nous avons beaucoup travaillé, à travers les clubs, les entraîneurs, les arbitres, pour essayer de procéder à ce rajeunissement perpétuel qui nous est imposé par le football ».
Se basant sur le fort taux de déperdition qu’affronte le football Haïtien, le numéro 1 de la FHF a fait savoir que « nous sommes obligés à constamment former des pépinières ». Il s’est consolé à l’idée que la terre Haïtienne demeure, en matière footballistique, « fertile et prospère ». [vs apr 11/04/06 18:50]