P-au-P, 11 avril 06 [AlterPresse] --- Les élections présidentielles et législatives du 7
février 2006 ont largement contribué à la baisse de l’insécurité dans le pays, a déclaré en substance, David Bazile, Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique.
« Les élections ont certainement eu lieu, il y a une accalmie, nous allons travailler à sa consolidation », se réjouit David Bazile en marge de la cérémonie d’investiture, ce 10 avril, du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
Selon le Secrétaire d’Etat, ce double scrutiny présidentiel et législatif représentait un enjeu extraordinaire pour le pays. « Puisque ces élections ont eu lieu et que la majorité s’est exprimée, c’est normal d’avoir aujourd’hui cette lueur de sécurité », affirme-t-il à des journalistes, dont un reporter d’AlterPresse.
Concernant les gangs armés, Bazile estime qu’on doit d’abord passer par un désarmement non forcé avant d’arriver à une période de désarmement forcé. Mais,
soutient-il, ce n’est jamais chose facile.
Le Secrétaire d’Etat assure cependant que la situation ne pourra être celle qu’elle a été dans le passé.
Selon lui, le pays a connu une période d’insécurité et de violence, favorisée par certaines « conditions », qui auraient disparu après la tenue des élections. David Bazile estime que les fauteurs de trouble éprouveraient des difficultés à reprendre du service.
Durant la période succédant à la chute du régime Lavalas de Jean-Bertrand Aristide, en février 2004, la capitale haïtienne a été le théâtre d’une vague de violence armée attribuée en partie aux partisans du président déchu.
Ce climat d’insécurité a causé des pertes en vies humaines très élevées, selon les organismes de droits humains. [do gp apr 11/04/2006 00:10]