P-au-P., 07 avril 06 [AlterPresse] --- la Fédération des transporteurs publics haïtiens (FTPH) n’envisage pas d’adopter une position musclée face au gouvernement intérimaire à propos de la récente hausse des prix du carburant sur le marché local.
Lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince ce 7 avril, le président de cette fédération, Rétès Réjouis, a déclaré que « la FTPH préfère maintenant mettre l’emphase sur sa consolidation dans la perspective des nouvelles batailles à livrer par le secteur syndical en fonction de la gestion qui sera faite par le futur gouvernement des dossiers du carburant et du programme PetroCaribe ».
Le président élu René Préval sera intronisé le 14 mai 2006, soit 24 jours après le deuxième tour des législatives haïtiennes prévues le 21 avril.
La population et les transporteurs publics en particulier avaient boudé le 3 avril dernier un appel à la grève générale lancé par une association non membre de la FTPH.
Ce mot d’ordre visait à porter le gouvernement intérimaire à baisser les prix du carburant à la pompe.
Depuis la fin du mois de mars 2006, les prix de la gazoline 91 et 95 octane ont subi une nouvelle hausse de plus de 10% sur le marché haïtien. La gazoline 95 est débitée à 184 gourdes contre 165 gourdes auparavant (US $ 1.00 = environ 45 gourdes). La gazoline 91 est passée de 159 gourdes à 179 gourdes le gallon.
Les coûts du gasoil (utilisé par la plupart des véhicules de transport public) et du kérosène (combustible domestique en usage chez la plupart des ménages du pays) n’ont pas changé, les cours étant respectivement de 109 et 110 gourdes.
Tout en affirmant partager les préoccupations exprimés par les instigateurs du mot d’ordre du 3 avril, des consommateurs interrogés par AlterPresse, avaient jugé la grève inopportune, vu que le gouvernement de transition, en fonction depuis mars 2004, liquide actuellement les affaires courantes, en attendant de passer le maillet à une nouvelle administration issue des prochaines législatives. [vs apr 07/04/06 19:25]