Paris, 31 mars. 06 [AlterPresse] --- Le président francais Jacques Chirac décide de promulguer la loi sur le Contrat de Première Embauche (CPE). « Le CPE est un outil efficace » pour lutter contre le chômage, estime le Chef de l’Etat.
En principe, la loi devrait entrer en application dès sa promulgation. Mais Chirac, dans son allocution tant attendue ce 31 mars, met un bémol à la deuxième phase.
Comme pour répondre aux appels de la rue, il demande au Gouvernement d’apporter deux amendements majeurs au CPE.
D’abord la période de « deux ans sera réduite à un an ». Ce qui signifie qu’après une période d’essai d’une année au sein d’une entreprise, le jeune salarié est automatiquement détenteur d’un Contrat à Durée Indéterminée (CDI). Cette période d’essai reste d’un à deux mois pour les salariés ayant plus de 26 ans d’âge.
La deuxième modification prévue par Chirac concerne le droit du jeune salarié. « En cas de rupture, le salarié doit connaître les raisons », affirme le Chef de l’Etat.
Les déclarations du Chef de l’Etat n’ont pas calmé les esprits des Anti-CPE. Les syndicats protestataires affirment ne pas avoir eu de réponses à leurs attentes.
Selon le Président de l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France), Bruno Julliard, les jeunes se sentent méprisés par les déclarations du Chef de l’Etat. Ils exigent « le retrait et non l’amendement du CPE », déclare Julliard.
En attendant les modifications prévues par Jacques Chirac, les Anti-CPE décident de maintenir la pression. La prochaine journée de mobilisation prévue au 4 avril est donc maintenue. [Weibert Arthus - apr 31/03/2006 15:00]