P-au-P., 25 mars 06 [AlterPresse] --- Les activités d’ordre cyclonique pourraient être aussi intenses en 2006 qu’elles ont été l’année dernière. La population haïtienne se doit donc d’être attentive aux consignes de la météo.
Différents responsables du système de protection civile en Haïti ont en effet lancé ce message à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de météorologie, le 23 mars 2006.
S’exprimait au Kiosque Occide Jeanty devant une assistance composée presqu’ exclusivement de jeunes, le ministre de l’environnement, Yves André Wainright, a convié la population à bien vérifier l’état de leur domicile, de leur quartier en matière de curage des canaux d’évacuation pour en faire état aux instances compétentes pour des mesures de prévention.
Le ministre de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural en a profité pour faire état d’un projet de son ministère d’établir, grâce à l’appui de divers partenaires, un système d’alerte précoce au niveau de treize rivières du pays dont les crues ont l’habitude de provoqué des dégâts importants.
« Prekosyon pa kapon. Pare kabann ou anvan anvan dòmi nan je w » (« Prévenir vaut mieux que guérir. Préparer son lit avant d’avoir sommeil »), a lancé Philippe Mathieu.
L’année 2005 a été marquée, sur le plan mondial, par plus d’une vingtaine de cyclones dont certains figuraient parmi les plus violents jamais enregistrés depuis une cinquantaine d’années.
Haïti a été notamment frappée en 2005 par les ouragans Dennis et Emily.
Les dégâts provoqués ces dernières années en Haïti par les tempêtes tropicales, les ouragans, les cyclones, les glissements de terrain ont accentué la misère de la population, dont « plus de la moitié vit sous le seuil de pauvreté avec moins d’un dollar américain par jour, 40% des ménages souffrent d’insécurité alimentaire, tandis que de nombreux enfants ne mangent pas à leur faim », selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). [vs apr 25/03/06]