P-au-P., 14 mars. 06 [AlterPresse] --- Une réunion sur le trafic d’êtres humains en Amérique Latine s’ouvre ce 14 mars dans l’île de Margarita, au Venezuela.
La rencontre se déroule sous les auspices de l’Organisation des Etats Américains (OEA) et dure jusq’au 17 mars.
Le trafic humain concerne divers cas d’exploitation d’êtres humains, et s’étend de l’esclavage à l’exploitation sexuelle, en passant par le commerce d’organes et le trafic de femmes et d’enfants.
Lors de cette rencontre de l’île de Margarita, des recommandations doivent être produites à l’intention de la prochaine assemblée des ministres de la Justice de l’OEA.
Selon une étude conduite l’année dernière par l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), Haïti constitue un pays d’origine, de transit et de destination pour la traite d‘hommes, de femmes et d’enfants à des fins d’exploitation sexuelle et de travaux forcés.
Les éléments de cette étude diffusés par Panos, indiquent que la majorité du trafic humain en Haïti implique le mouvement interne d’enfants pour des travaux domestiques forcés (entre 90.000 et 120.000 selon les chiffres officiels, entre 250.000 et 300.000 selon l’UNICEF).
Il existe aussi un important trafic à travers la frontière entre Haïti et la République Dominicaine. Il concerne, selon l’OIM, des femmes et jeunes filles dominicaines embrigadées dans des réseaux de prostitution et des travailleurs haïtiens que des passeurs font traverser illégalement en territoire dominicain et effectuer des travaux forcés.
Le trafic humain affecte aussi plusieurs autres pays de la Caraibe, dont la Barbade, les Bahamas, la Guyane, la Jamaïque, Ste-Lucie, les Antilles Néerlandaises et Surinam. [gp apr 14/03/2006 02 :00]