Actualisation : 8/03/06, 11 :00
P-au-P, 8 mars 06 [AlterPresse] --- Le Canada s’engage à contribuer à l’exécution d’un projet portant sur la réforme de la justice et l’instauration d’un Etat de droit en Haiti, pour un montant de 5 millions de dollars canadiens.
Un accord de financement dans le cadre dudit programme a été paraphé le 7 mars 2006 à Port-au-Prince par l’Ambassadeur du Canada en Haïti, Claude Boucher et le Représentant résident adjoint principal du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Olivier Ranaivondrambola.
Le PNUD fait également un apport de 1,5 millions de dollars américains à ce projet d’un montant total de 11,6 millions de dollars.
« Le Canada est très heureux d’apporter une contribution significative à la réforme de la justice en Haïti et cette contribution permettra d’accomplir quelques progrès dans le système de la justice, d’abord par un renforcement institutionnel du Ministère de la Justice », déclare Claude Boucher.
Selon le diplomate canadien, cet appui permettra au ministère de la justice de mieux se structurer en vue de rendre son travail plus efficace. Une partie de ce montant servira à un meilleur fonctionnement de la chaîne pénale dans l’objectif de palier à la surpopulation des prisons. Le troisième volet de cet appui sera consacré à la réhabilitation de certaines prisons.
« Tout comme il faut travailler à la sécurité, renforcer la Police nationale d’Haïti (PNH) et reformer la police, il faut maintenant travailler au relais de la justice », soutient Claude Boucher.
Le représentant adjoint du PNUD, quant à lui, indique que l’amélioration du système judiciaire conduira inévitablement le peuple haïtien à croire davantage dans cette importante institution et stimulera son intérêt à participer pleinement aux processus de réformes et de stratégies de développement durable.
« Cette généreuse contribution constitue un autre apport dans la construction d’un état de droit et la mise en place d’une bonne gouvernance », affirme Olivier Ranaivondrambola.
Les membres du gouvernement intérimaire n’étaient pas invités à participer à la signature dudit accord. Cependant, selon les signataires, une autre cérémonie sera organisée avec le Ministre de la justice d’Haïti.
Le titulaire de la justice, Henri Marge Dorléans, vient juste de se désolidariser du premier ministre Gérard Latortue pour avoir co-signé un document controversé des Nations Unies visant la mise sous tutelle de la police haïtienne.
Dorléans demande à la PNH de ne pas mettre en application l’accord en question en attendant que des consultations internationales soient entreprises. [do apr 8/03/2006 10 :00]